Dans l'arbre aux Citrens [fini]

*Arfel est assise dans l'arbre qui lui rappelle le plus de souvenirs, des moments passé ici. C'est grâce a cette arbre qu'elle avait trouvé une occupation toute bête au Rödschrek aveugle, mais c'est aussi dans cet arbre qu'il lui a donné pour la première foi une gifle... certes elle n'avait pas été monumental, mais ce grand végétal porte une certaine tristesse de cet évènement. Le bras de la jeune femme l'entour comme si ça avait été la taille d'un proche, la tête posé contre l'écorce.
Il n'y a plus de fruit, plus de feuille dans ces jolies branches blanches et squelettiques, comme les fines veines du temps. Il fait bien froid aussi, alors la proximité avec cet étrange végétal qui semble la réchauffer, se fait plus proche. Elle lui parle tout bas, de façon a peine perceptible, une habitude qui lui vient des jeux qu'elle avait petite, les pots de plantes et pommes de pins, remplacent les poupées de chiffon. Arfel lui demande que faire, lui qui est la depuis bien longtemps et qui en a vue des choses. La jeune femme n'a pas envie de céder a ses caprices intérieur, ses sentiments brutalement incontrôlable et presque animal, dépourvue de toute conscience, qui semble la prendre quand elle s'emporte trop à embrasser avec ardeur celui qu'elle chérie.

Lui aussi semble avoir le même genre de symptômes. En pire a vrai dire, puisqu'il semble avoir plus de mal qu'elle a laisser tout ça de coté. La jeune femme a peur de ce que ces sentiments incontrôlé peuvent donner... Ne se trouvant pas à la hauteur d'une aussi grande curiosité. Et puis, il ne veut pas d'enfant, alors qu'elle sait que passé le rideau du contrôle de soit, cela peut bien arriver.

En y réfléchissant bien, elle trouve ce qui la dérange dans ce que l'elfe noir avait penser : il avait rit de ce qui est la représentation même de la vie, une chose sérieuse, un enfant. Et le faite qu'il n'aime pas spécialement cette possibilité confirme encore plus son dégout des êtres vivant (ou tout du moins ce qu'elle en conclu elle, Elevân l'avait vue autrement). Mais sa place a elle ? elle est ou ? Elle se sent rejeté d'une certaine manière, en contradiction avec leur attirance réciproque.
Alors se recroquevillant plus, elle marmonne tout bas en fixant devant elle.*

Non... il ne vaut mieux pas... il n'a pas besoin d'une charge en plus, et moi en me débrouillant bien, je n'en serais pas une pour lui. Je ne vois pas pourquoi on s'emporterait !!! je n'en ai pas envie... j'aime a avoir toute ma cervelle ! Et t'en qu'il ne connait pas mon deuxième nom, il n'y aura pas de risque qu'il soit gêné par des gamins qui lui courent dans les pattes !!!

*Les dernières paroles étant dites avec une certaine rage et un dédain bien marqué. Puis soufflant un bon coup, elle regarde les cimes et dit.*

Non... il ne saura pas pour le moment mon nom secret.

*Elle juge la chose en mettant de coté tout ses sentiments, son cœur, encore pour se protéger seule sans l'aide de personne. La semi elfe se dit qu'elle y repensera quand la situation avec son frère dégénéré passera... il est plus sage, une chose a la foi.*

*Un petit bruit se fit entendre. nashinka avait approché discrètement et avait, grâce à l'un de ses artefacts, fondu son corps dans l'écorce de l'arbre. Remontant harmonieusement la sève du centenaire, elle sembla jaillir soudainement de la branche d'arfel, la peau encore aux couleurs de l'écorce.*

Alors, on déprime? C'est ce que je t'ai dit qui t'as mise dans un état pareil?

*Nashinka descendit de l'arbre avec une aisance similaire à celle d'Arfel. Elle avait vécu tellement longtemps en forêt, livrée à elle même, que les bois, quels qu'ils soient, n'avaient plus de secrets pour elle. Toutefois, l'idée de rejoindre la forêt des brumes et ses esprits frappeurs ne l'attiraient guère.*

Tout ça pour deux malhereuses phrases. Vous vivez ensemble et ce n'est toujours pas fait. T'as peur de quoi? D'attrapper une maladie ou un môme?

*Nashinka savait très bien qu'elle touchai juste, mais elle jouait volontairement l'innocente. De plus, afin d'amadouer arfel au possible, elle disait tout cela comme une simple curiosité, aimable et agréable, telle une grande soeur s'inquiétant du sort de sa protégée.*

*Arfel avançais d'un pas ferme quand les paroles de Nashinka la stoppe. Ni une ni deux elle se retourne et revient vers l'elfette d'un pas encore plus déterminé. Elle pointe d'un doigt le torse de la curieuse et lui balance pleine de hargne.*

Deux malheureuses phrases ?!!! Vivre ensemble et ce n'est toujours pas fait ?!!! Peur ?!!! NON MAIS JE T'EN POSE DES QUESTIONS MOI ?!!! Je ne savais pas que s'était le billet d'entré quand on vit chez une personne, de se lier physiquement a elle ?!!! Je dois être resté trop longtemps seule en forêt, pour ne pas connaitre les coutumes de par chez toi il faut croire !!! Et puis ce ne sont pas tes affaires !!!

*Elle se retourne en secouant les mains au dessus de sa tête. Arfel était rouge de rage.*

Je l'aime peut être mais ce n'est pas une raison !

*A se moment même elle se stoppe, une grande peur la prennent... non la maladie... non les mômes ou autre... mais se retrouver seule : qu'il la délaisse ou encore meurt serait pour elle trop difficile. Vite dépassé par ses sentiments en sommes, elle s'enfonce encore plus dans les bois en fermant les yeux. Plus bas.*

Tu peux pas comprendre...

*Nashinka semblait arriver sans difficultés au niveau d'arfel. Les bois étaient son domaine, y circuler était simple pour elle.*

Comprendre quoi? Que tu as peur? Dis moi ce qu'une femme comme toi qui a un père et un amant peut apprendre à une femme comme moi qui a perdu tout ça? J'aimerais bien savoir ce que tu sais de la souffrance, ça m'intéresse.

*sa voix n'était pas aggressive, mais sa retenue avait disparu. Pour elle qui avait haï sa propre mère plus que tout, et qui avait perdu le seul être cher de sa vie, voir quelqu'un d'aussi faible et peureux face à l'amour lui donnait des haut-le-coeur.*

*Nashinka se rendit alors compte qu'elle avait vexé Arfel. Toujours derrière, elle posa ses mains sur les épaules d'arfel. Elle aperçut alors le petit oiseau, pauvre animal tombé du nid, croyant son heure de liberté arrivé. D'une voix un peu triste, la mémoire de son passé refluant en elle, elle dit : *

Tout le monde a peur. C'est normal d'avoir peur. Mais il y a ceux qui se laissent emporter par cette peur, et ceux qui apprennent à la dépasser. Nous sommes deux extrêmes en quelques sorte. Moi, j'ai oublié la peur. Vois où ça m'a mené. Mais toi, tu te laisse écraser par la peur, et tu en gâche ta propre vie.

Tu regardes l'avenir lointain en te disant qu'un jour, tu seras triste. C'est peut-être vrai, on ne sait pas ce qui viendra. Te priveras tu de bonheur jusqu'à l'éternité de tes jours? TU ne sauras jamais ce que c'est. J'ai tout perdu lors de la guerre. J'avais créé mon bonheur. Avec une humaine, alors que j'étais immortelle. Nous avons vécu un réel bonheur. Mais elle est morte, emportée par Nescronm. Je savais que ça pouvait arriver. Mais je ne regrette pas. Le regret ne fait pas avancer.

*Elle s'arrêta soudainement. Elle en avait trop dit. Elle aimait être la confidente de tout le monde, mais ne pensait pas se laisser emporter par son propre jeu. A présent, les souvenirs refluaient, tous les moments qu'elle avait vécu avec Kiss, leur rencontre, la maison, le jardin, les chasses en forêt, les disputes, les ébats. Et la rencontre de Nescronm, sa propre déchéance, la mort. Cette maison, ces ruines. Ces mots, dans ce langage qu'elles seules pouvaient comprendre. Ses larmes... Un serrement au coeur. Un coup d'oeil au renard volant. Ce n'était plus elle. Ce n'était plus pareil. Mais pas de regrets. Quelques remords, certes, mais elle avait vécu sa vie comme elle l'avait voulu. Libre.*

*Nashinka eut un sourire, un peu forcé, mais avec un fond de sincérité. Elle voulait oublier au plus vite ce qu'elle venait de dire et les sentiments qu'elle venait de ressentir. Tout ça appartenait au passé. Elle n'avait pas à s'apesantir dessus.*

Tu n'as pas tort, il ne faut pas faire les choses trop vite. Mais n'attends pas non plus qu'il finisse par aller voir ailleurs.

*Elle avait dit ça sans animosité, plus comme un conseil.*

*Nashinka s'apprêtait à repartir lorsque Kiss lui signala la présence d'Elevân. Elle ordonna à son animal psychique de dresser le voile de redirection des pensées, afin qu'il perçoive les pensées simples de l'animal et non les siennes.*

#[Masquée]Ca tombe bien, il fallait que je cause avec lui.#
#[Lisible]Après la fille, le père. Je vais monter un jeu de familles moi...#

*Nashinka grimpa alors tranquillement sur une branche basse et s'y assit, attendant l'arrivée de l'elfe de feu.*

*Nashinka n'était pas dupe. Il était évident qu'Elevân venait la voir. il n'y avait pas besoin de télépathie pour le savoir. D'ailleurs, elle avait ordonné à Kiss de ne pas lui transmettre les pensées d'Elevân, afin de sceller une sorte de statu quo avec lui.*

Très bien, merci. Vos soins font merveille. mais je n'aime pas être enfermée. mais vous même, vous sortez souvent pour un médecin. Vous avez si peu de patients?

*Nashinka eut un petit rire amusé*

Vous savez Elevân, ce qui est amusant avec vous, c'est de voir à quel point vous êtes capable de reprocher aux autres ce dont vous vous rendez vous même coupable. Il y avait une expression ici, assez amusante pour qualifier ça. Avec une histoire d'hôpital et de charité, mais je ne me rappelle plus exactement.

*Elle descendit vivement de son arbre pour faire face à Elevân, un air séducteur au visage, posant de façon à susciter l'envie.*

Et que me vaut la visite du papa protecteur?

Vous jouez à un jeu dangereux, monsieur le père. Les questions indiscrètes ne sont pas votre fort. Je suis donc heureuse que vous ne puissiez user de votre don si désagréable de télépathie sur moi. Nous autres petits mortels inférieurs aimont à garder nos secrets, il en va de même pour rödschrek et sa dulcinée.

*L'elfette s'amusait de la situation. Elevân ne pourrait lui arracher aucun secret, du moins tant que Kiss serait dans les parages. Par ailleurs, cette dernière semblait s'émerveiller devant la beauté d'un lierre grimpant sur un vieux chêne...*

*L'elfette se mit debout sur sa branche, et fit une courbette.*

J'y ferais attention, mais il m'a presque sauté dessus.

*Elle sauta sur une autre branche, agile, elle qui n'avait connu de son enfance que la forêt.*

Et que deviens Maïtaga?

Je ne parle pas de ce Maïtaga là. La chose qu'il est devenue n'a même plus de nom. C'est un lazar, point final. Je parle de la chimère qui est venue vous chercher. J'ai senti quelque chose de différent en lui. Qu'est-ce qu'il a?

*La question n'était pas anodine, ni même le résultat de sa curiosité. Elle avait confié quelque chose à Rödshcrek, autrefois, et maïtaga devait en avoir hérité. Pourtant, les événements récents semblaient prouver le contraire.*