A la recherche de la pièce rare.

* Après le message de Ferghal, les Gardiens centaures avaient tenté de joindre Asriel, mais celui-ci ne répondit pas à leurs appels. Les quatre Gardiens (puisque Korven refusait obstinément d'agir sur cette affaire) décidèrent d'aller chercher Asriel, et ils se répartirent donc les territoires sur lesquels fouiller.
Ce fut Gwent qui hérita du territoire des elfes noirs. Le centaure blanc ressortait particulièrement au milieu des morts et des elfes noirs. Mais il n'était pas le seul à faire tache au milieu de cette ville sombre. Quand le Gardien aperçut un Aërs noir dans une des rues principales, il fut si étonné qu'il l'aborda. *

Bonjour à vous, membre du peuple ailé. Pardonnez ma curiosité, mais que venez-vous faire dans ces souterrains ?

* Il avait une voix très mélodieuse, très agréable à entendre. *

*Enare regarda le centaure. Il en avait déjà vu mais celui-ci n'avait franchement rien à faire là. Il sembla étonné, et lui retourna la question.*

J'étais là pour affaires. et vous? Les petits oiseaux ne chantent pas trop ici, c'est pas vraiment votre domaine de prédilection la nécromancie.

* Le Gardien eut un sourire, il était vrai que sa présence ici n'était pas non plus banale. *

En effet, et il est logique que vous me retourniez la question.
On peut dire également que je suis ici pour "affaires", en fait je suis à la recherche d'un ami du peuple centaure.
Peut-être le connaissez-vous, il se nomme Asriel.

* Cela ne coûtait rien d'essayer, après tout. *

Asriel?

*Enare réfléchi, mais ce nom ne lui disait rien du tout.*

Je ne vois pas du tout qui sait non. Et il ressemble à quoi votre type? Parce que vous ne le trouverez jamais tout seul dans une si grande ville. Vous êtes sure qu'il habite là?

* Le sourire de Gwent s'aggrandit légèrement, et il leva les yeux au ciel. *

Oh il habite à la fois partout et nulle part, et ressemble à tout le monde, et en même temps à personne de particulier...
Ce n'est pas quelqu'un que l'on trouve facilement si on ne le connait pas.

* Il se dégageait de ce centaure une douceur agréable et apaisante, sans que l'on eut su dire pourquoi. Peut-être le son de sa voix, si doux et chantant, ou les traits fins de sn visage, ou la blancheur immaculée de sa robe ? *

Vous avez franchement un discours bizarre. Je suppose que ça doit être une coutume de votre peuple.
Eh bien écoutez désolé de ne pas pouvoir vous aider, je vais y aller alors.

*Enare détaillait le centaure de la tête aux pieds. Il le trouvait très fin pour un centaure. Il s'imaginait ce peuple beaucoup plus imposant, mais il n'en avait pas vu beaucoup aussi.*

Il est logique que mon discours soit étrange, puisqu'il décrit l'être le plus étrange que l'on puisse croiser en ces terres d'Ekoï...

* Quand l'Aërs s'excusa et annonça son départ, le centaure porta instinctivement la main à son coeur et inclina respectueusement la tête en signe de salut. *

Bien. J'ai été ravi de faire votre rencontre, je n'ai que trop peu l'occasion de croiser des représentants de votre peuple.
A vrai dire, je n'en ai connu qu'un seul, votre sage et ancien dirigeant. Puisse Gaïa veiller sur lui.

* Gwent avait en effet cotoyé le célèbre Xamos, et il connaissait même les circonstances de sa disparition. *

Vous... vous avez côtoyé notre...

*Enare se retourna, étonné. Rare étaient les Aërs à avoir pu l'approcher, et ce centaure le disait, avec un tel naturel. Peut être qu'il était quelqu'un de très important finalement. En signe de respect à son tour, il s'inclina doucement, ravalant sa fierté qui aurait été très mal placée à ce moment là.*

J'espère que vous retrouverez votre homme.

* L'attitude d'Enare amusa le centaure. Il avait suffit qu'il évoque Xamos pour que l'aërs change subitement d'attitude et lui montre du respect. Décidément les êtres du monde étaient bien étranges, et intéressants quand on s'y attardait. *

Merci. Je l'espère aussi, pour le bien-être de Gaïa.

* Le centaure s'inclina de nouveau, puis se détourna sereinement de l'aërs pour continuer ses recherches. L'aërs avait manifesté son intention de partir il n'allait donc pas le retenir. *