Où est.... CET IMBECILE d'ALBINOS NOIR???? [fini]

* Sorwin était en train de rentrer chez lui, d'une démarche assez lente, lorsqu'il entendit des bruits de course derrière lui, et qu'une main se posa sur son épaule.
Pas besoin de se retourner pour deviner de qui il s'agissait, certaines de ses capacités d'ancien aveugle étaient encore bien développées, et il se contenta donc de s'arrêter, fixant la maison droit devant lui, pour répondre à celle qui se tenait dans son dos : *

Ah, c'est toi...

* Il avait une voix parfaitement neutre. *

*La dragonne le lâcha restant derrière par respect? ou simplement par habitude de tenir ses distances?*

J'peux savoir ce qui s'est passé? ton message était bizarre...

* Dès que la dragonne le lâche, l'elfe noir reprend sa route, s'arrêtant devant une maison très simple, avec sur la porte un écriteau indiquant "interdit aux morts". Tandis qu'il fouille dans ses poches pour retrouver sa clé, il répond : *

Je te l'ai dit, ils vont probablement mourir. Mais tu le savais déjà non ?

* Sa voix si détachée sonne bizarrement, et pourtant il est réellement vide à l'intérieur. Il ouvre la porte de sa maison et y entre, sans se soucier d'inviter Fura, cependant il laisse la porte ouverte.
L'intérieur est aussi simple que l'extérieur. Une seule grande pièce, avec un lit dans un coin, une table en bois au milieu de la pièce, une cheminée. Aucune décoration dans la pièce, à part deux crochets fixés au-dessus de la cheminée, probablement pour exposer une arme.
Sorwin détache son épée de sa ceinture, regarde un instant la cheminée, puis se dirige vers le placard, qu'il ouvre, et dans lequel il range l'épée.
Puis il se met à fouiller dans une boîte à outils, sans prêter aucune attention à la dragonne. *

*La dragonne rentre sans gêne et s'adosse au mur opposé à celui de Sorwin.*

Pt'être ben qu'oui, pt'être ben qu'non. J'voulais savoi où ça en était réellement à vrai dire. De ce que je vois en fait t'en a rien à foutre, ça m'étonnes de toi. M'enfin j'ai rien à dire j'vaux pt'etre pas mieux, et j'ai mes raisons.

* Sorwin trouve enfin ce qu'il cherchait, il sort un tournevis de sa boîte à outils, se relève, sort du placard et se dirige vers la cheminée. Il entreprend alors d'enlever les vis qui tiennent les crochets noirs, en n'accordant toujours aucun regard à Fura. *

C'est pas vraiment que j'en ai rien à foutre... C'est que ça me laisse indifférent à présent. Une petite discussion avec Arfel m'a ouvert les yeux sur pas mal de choses.

Ah... si tu l'dis...

*La dragonne semble un moment déçue mais ne dit rien, croisant les mains derrière sa tête.*

Pourquoi tu détaches ça?

* Le premier crochet est enlevé, il le pose sur la table, puis s'attaque au deuxième. *

Parce que j'en aurai plus besoin.

Un guerrier qui jette les armes c'est pas commun... cela dit j'ai toujours trouvé ces joujous débiles... jolis mais trop fragiles ils servent pas à grand chose...

*Elle lâcha un soupire et s'accroupit.*

Encore un cas qui m'intrigue...

* Sorwin avait fini de dévisser ses crochets, et il retournait vers le placard pour les ranger aussi, mais la phrase de Fura le stoppa dans son élan. Il serra les poings autour des crochets, et pour la première fois depuis son retour une émotion perla dans sa voix. Cela ressemblait à de la rancœur, ou peut-être une pointe de dégoût, très légère, mais bien là. *

Je ne suis plus un guerrier.

* Il alla ranger les crochets et le tournevis, puis alla s'asseoir devant sa table, et leva enfin les yeux vers Fura. *

Tu comptes rester adossée au mur toute la nuit, ou tu vas finir par t'asseoir ?

Pourtant tu y ressemble, tu en as la nature et la mentalité, crois moi, je sais de quoi j'parle.

Ah tu veux qu'je m'assoies? Je t'avoue avoir l'impression de ne pas franchement être invitée ici, donc j'osais pas...

*Elle se releva, s'approcha et s'assit sur la première chaise qu'elle trouva.*

* Sorwin la regarde très sérieusement et enchaîne de suite, pour la prévenir sur un ton qui tient plus de l'ordre que du conseil : *

Épargne-moi tes sarcasmes s'il te plaît, je ne suis pas d'humeur.

* Il laissa une pause, puis reprit la conversation. *

Et si tu sais si bien de quoi tu parles, tu pourras sans doute me dire ce qu'il convient de faire pour un guerrier quand il vient de perdre son honneur ?

*Elle répondit du tac-o-tac*

Le racheter... c'est comme ça que les guerriers à "honneur" *elle souligna les guillemets avec ses doigts* fonctionnent.

Ou apprendre qu'il y a des choses plus importantes que l'honneur. L'honneur ce n'est qu'un mot pour se donner consistance... c'est mon avis, et j'en démordrais pas.

J'le trouves aussi inutile que ces choses que vous appelez armes blanches.

* La deuxième partie de la réponse de Fura n'intéresse pas Sorwin, il ne relève même pas, absolument pas motivé pour entrer dans ce genre de débat. Il rebondit en revanche sur sa première phrase, mais dans une réponse assez lente, il cherche ses mots. *

Le racheter ? Impossible...
J'ai fais une promesse que je ne pourrais pas tenir vois-tu, et j'ai mis du temps à m'en rendre compte.
Maintenant...

* Il laisse un silence, puis reprend beaucoup plus vite, en se levant et en levant les mains au ciel avec un sourire sans joie. *

Disons simplement que je laisse tomber mais pourquoi je te raconte tout ça ?
C'est vrai, qu'est-ce que ça peut bien te foutre à toi, tu passes ton temps à te mêler de la vie de tout le monde, mais en même temps tu sembles ne t'intéresser à personne !

*La dragonne lui répondit avec un sourire assez similaire.*

Ah,ah c'est très juste, très juste!
Pourtant je m'inquiète parfois. Mais à quoi ça me servirait de m'attacher à vous? Je ne suis pas de votre espèce de toute manière. J'entends par là, je pense ne plus avoir grand chose... d'humain!

*Un grondement se fit entendre l'espace d'un instant, et de nouveau un sentiment de forte déception se fit ressentir. Elle reprit d'un ton se voulant plus jovial.*

Et puis je tiens trop à ma liberté pour rester cantonnée à une seule zone, et je suis curieuse. Alors ça m'plaît d'écouter les gens! Après tout... je ne risque pas de le répéter, je m'en fous...

*Les trois dernier mots sonnèrent sinistrement cette fois. Il y avait du dégoût derrière eux.*

* Sorwin appuya ses mains contre la table, et se pencha en avant pour fixer son regard dans les yeux verrons de la dragonne. Il resta ainsi un moment, avant de finir par dire : *

Finalement, il semblerait que nous ayons des choses en commun toi et moi !

* Il se redressa, et se tourna de nouveau vers le placard, demandant d'une voix nonchalante : *

Tu veux boire quelque chose ?

Eh,eh... pourquoi pas t'as quoi?
uhm? ... une porte à fermer...

*La dragonne renvoya un regard blasé en arrière, un mort tentait de rentrer. Elle se leva nonchalamment, le jarta sans procès, et lui referma la porte au nez avant de revenir s'asseoir.*

* Sorwin poussa un soupir quand le mort tenta d'entrer. Il ne prit pas la peine de remercier Fura pour l'avoir foutu dehors, et préféra commenter d'un ton blasé : *

Ouais, d'façon faut que je déménage. Je sais pas où, je sais pas quand non plus, faudrait déjà que je retrouve de l'argent, je suis complètement fauché...

* Il tourna les yeux vers son bureau près du lit, sur lequel étaient posées de nombreuses feuilles en vrac, ainsi que plusieurs stylos. *

Mouais...

* Il revint vers le placard, pour proposer à la dragonne ce qu'il avait à boire. *

Alors... me reste... un fond de whisky... et... un fond de whisky. Ou de l'eau. Si tu veux.

Eau...

Uhm bienvenue dans le club.... l'avantage, c'est que moi au moins j'ai pas à payer la nourriture...

*Son ton était tout aussi blasé.*

* Sorwin posa la bouteille de whisky sur la table, et sortit un verre pour le remplir de l'eau du robinet tout en répondant bien sarcastiquement : *

Bienvenue dans le monde moderne !
Plus besoin de chasser, vous pouvez directement acheter de la bouffe toute prête ! Plus besoin de taverne, l'alcool se trouve directement dans nos magasins ! Vous aurez des grandes maisons, des beaux vaisseaux pour vous déplacer, des médecins aux petits soins pour vous...

* Il posa le verre d'eau devant Fura. *

Ouais, mais tout ça ça coûte cher.

* Il dévissa le bouchon de la bouteille de whisky et en termina le petit fond directement au goulot, avant de lancer la bouteille vide dans la cheminée éteinte, où les éclats de verre brisé furent projetés. *

Et quel boulot trouver pour un aveugle d'une autre époque ?

Ah,ah si tu veux retourner à la vie simple va chez les centaures... je dirais qu'il s'agit là d'une civilisation ressemblant relativement aux vôtres quelques part.

Sinon va retrouver les peuples nomades dragons, mais pour y avoir emmené certains individus je sais que tu n'y supporterais pas le climat... enfin... à tout malheur une bénédiction y'a pu d'lasard...

Les centaures ? Ce sont des hommes-chevaux c'est ça ? Je croyais que c'était une légende, j'en ai jamais vu un seul !

* Sorwin eut un petit rire qui n'avait rien de drôle, en rajoutant à mi-voix : *

Enfin en même temps je ne "vois" que depuis trois semaines...

* Il entendit parfaitement bien ce qu'elle lui disait à propos du lasar, et cette révélation le fit se lever d'un bond. Pour masquer sa surprise et ses sentiments il fit volte face et lui tourna le dos, puis sortit son téléphone de sa poche pour se donner une consistance... C'est là qu'il remarqua qu'il avait encore un message vocal. Il poussa un profond soupir. *

Excuse-moi, je dois... écouter mon répondeur...

* Le message se révéla plus sympathique que ce qu'il avait craint. Lorsqu'il eut fini de l'écouter, il se tourna vers Fura avec un sourire moqueur. *

Les dragons tu disais ? C'est marrant, j'ai justement un ami qui vient de me proposer d'y aller avec lui !
Je voudrais pas te foutre dehors mais il serait impoli de ne pas lui répondre...

* Sa dernière phrase ne semblait pas du tout sincère, et à présent il fixait la dragonne comme s'il attendait qu'elle s'en aille. *

Bien sûr...

*La dragonne leva les yeux au ciel, puis se leva sans se presser.*

J'vais te laisser à ta nouvelle vie, guerrier.

*Elle se dirigea vers la porte, la mine sceptique, l'ouvrit puis sorti sans attendre. Si la dragonne s'infiltrait partout, elle disparaissait à la moindre manifestation de rejet.*

* Sorwin plissa le front d'un air excédé en articulant bien : *

Ne... m'appelle... pas... comme ça !

* Mais la dragonne était déjà partie... Il serra les dents en laissant échapper un grognement rageur, puis rouvrit son téléphone pour répondre au message vocal. *


HJ : SUJET FINI ?