Mission : Livraison à Ker Nör

#Ça commence à franchement faire frisquet là.#

Que se passe t'il au bout d'un moment quand on ne sait pas exactement combien il y a de balle dans son arme, que l'on n'a pas de chargeurs supplémentairement et que l'on tire sans trop savoir où ?

Et bien on se retrouve a cour de munition. Et c'est pile ce qui arrive à Ulrique bizarrement. C'est le moment de mettre son cerveau en marche, du moins avant qu'il soit congeler.

#Réfléchit réfléchit réfléchit ... J'ai quoi sur moi, un téléphone, une torche électrique, une trousse de toilette, une bombe de déodorant, des clefs, une clef à molette, un marteau et autres outils divers, un briquet, des chiffons, des vêtements propres ... Hop hop hop, une bombe de déo et un briquet ? Oo#

Comme on dit, bingo. Le voilà à fouiller sa besace rapidement alors que déjà, le nouvel adversaire se pointe. Reculent au fur et à mesure que la bête avance il finit acculer contre la remorque, une bombe de déodorant et un briquet à la main.

D'après vous, que peut-on faire avec ça ? Aller, tous les gamins l'ont déjà fait dans les vestiaires des écoles pour déconner, si si vous aussi probablement. Ça y est vous vous rappelez ? Ça tombe bien.

Je trouve que tu pus de la gueule la bestiole, viens par là que je t'Axeifis la tronche.

Une fois la bestiole suffisamment prêt, effectivement, Ulrique lui envoie à la figure un jet de produit, mais aussi ... de gaz, gaz qu'il s'empresse d'enflammer avec son briquet pour former ni plus ni moins qu'un mini lance flamme.

*Au milieu de sa folie meurtrière, Jaï perçu la menace du givre, mais elle avait beau trancher ennemis sur ennemis, entasser autour d’elle des monceaux de cadavres, le nombre d’attaquant ne paraissaient pas diminuer. Profitant d’un léger répit qu’elle obtint en faisant tournoyer son épée rougeoyante, elle déploya ses ailes et décola, s’élevant hors de portée pour attaquer par le haut. Si ses pieds n’étaient plus en contact avec le sol, alors peut être que cela ralentirait le froid malfaisant, sans compter qu’à chaque fois que son épée transperçait une bête, elle sentait la force vitale du monstre couler en elle, la rendant plus forte, plus agressive, comme si un feu acide et dévorant galopait dans ses veines. L’énergie sale de ses ennemis lui servait de paravent contre le froid mordant, mais pour combien de temps encore ?
Elle percevait confusément la présence des deux autres, ainsi que l’éclat d’une flamme. Le point faible au milieu n’aurait bientôt plus aucunes défenses.
Il y avait autre chose aussi. Autre chose de dérangeant qui affaiblissait les réclamations sanglantes de sa voix. Autre chose de bien plus perturbant...*

#Meurs, meurs, meurs, meurs.#

*Et puis elle fit une chose qu’elle n’aimait pas et avait horreur de faire, elle fit la chose la plus dangereuse de toute son existence. Elle laissa Sa voix prendre le contrôle de leur corps, devenant à son tour une voix dans un coin de leur tête. Un petit éclair de lucidité.
De l’extérieur, le changement fut plus que visible. Ses mouvements jusque là gracieux devinrent violent. Ses iris prirent la teinte de tout ce sang qu’elle adorait et haïssait à la fois, reflet incendiaire de sa folie, et son rire de dément plus métallique que jamais résonna dans l’air froid. La voix qui sortit à cet instant de sa bouche n’était clairement pas la sienne, plus sèche, rapeuse, et bien plus caverneuse.*

Venez à moi ! Venez à la Mort ! Qu’elle vous embrasse !

*Elle, elle se concentrait sur les autres voix, celles qui murmuraient, glaciales et mortelles tandis que d’autres choses sortaient de l’obscurité, d’autres choses qui fit jaillir la peur dans sa pensée, mais qui n’attirèrent pas l’attention de l’Autre, de Sa voix qui la possédait. Elle tenta d’ouvrir un dialogue avec celles qui étaient désincarnées.*

#Pourquoi ? Pourquoi ne pas nous laisser simplement passer ? Nous ne voulions pas troubler votre repos... Nous ne faisions que passer sans nous attarder.#

[Mais-mais-mais... on va crever ! A ce stade c'est pire que du sadisme. XD]

[niark niark. jaï, la forêt est très touffue, normalement tu devrais pas pouvoir voler, mais vu ton action, je te l'accorde pour ce coup-ci ^^]

*Les loups venaient à présent de toutes parts. Derrière, des fourrés, du toit du camion, des arbres. Difficile de croire que cette forêt avait une faune aussi abondante. Quant au froid, il se faisait si pénétrant que du givre se formait sur leur sueur, malgré leurs efforts pour se réchauffer.

Les loups reculaient devant les flammes d'Ulrique, mais il ne lui faudrait que peu de temps avant d'être à court de carburant. Quant à Jaï et Sylvius, leur exploits martiaux suffisaient à peine à les garder en vie. Sylvius avait déjà plusieurs morsures bien visibles, un des loups essayait d'ailleurs de lui arracher la jambe, mais il tenait douloureusement bon. Du côté de Jaï, son agilité lui permettait d'éviter les morsures et les griffes, mais elle se fatiguait à cause du grand nombre de gestes rapides qu'elle devait faire.

La dernière réflexion de Jaï fut accueillie... étrangement.*

Venir embrasser la Mort ? Il y a longtemps qu'il ne la craignent plus.

*Tout sembla s'arrêter soudainement. Le givre disparut comme s'il n'avait jamais existé, les loups firent de même. La sensation de froid les quitta si prestement qu'ils en eurent presque trop chaud. Les murmures se turent, et l'ambiance si angoissante de l'épaisse forêt sembla s'évaporer. On pouvait même voir filtrer quelques rayons de soleil sur la route verglacée, renvoyant son chaleureux éclat vers les voyageurs.

Lorsqu'enfin, après cette considération de leur nouvelle situation, le moment vint de chercher l'origine de la voix, ils découvrirent, assis sur la remorque du camion, un elfe noir, installé nonchalamment, fumant une cigarette en les regardant.

Le drow avait la peau aux tendances gris foncé, des cheveux ras, un petit bouc sur son menton effilé. Il avait les joues un peu creusées, mais une expression plutôt sympathique au visage. Ne portant qu'un pantalon épais et un manteau rembourré, il laissait son cou à l'air libre, laissant voir, plus ou moins involontairement, une énorme cicatrice partant du milieu de son cou jusque derrière sa nuque.

Sa présence irradiait de quiétude, comme une eau glissant tranquillement dans son lit, provoquant un certain soulagement envers ceux qui l'entouraient. Était-il pour quelque chose à la disparition de... tout ça ? C'était, à première vue, fort improbable, mais la coïncidence était trop grande pour n'être que cela.*

Dégage saloperie ! Dégage !

Bon, évidemment l'effet chalumeaux est bien plus efficace que les beuglements d'Ulrique, qui finit d'ailleurs par tomber à cour de gaz dans la bonbonne de déodorant. Out, kapout, finito. Et c'est un Ulrique à court d'idée et pas très conscient de son environnement non immédiat qui fait face à une bande de loup visiblement bien décidés à en faire leurs repas. Bon, au moins il n'avait pas la jambe sur le point de finir en charpie, c'est déjà ça.

Donc c'est à court d'idée, congelé et en se préparent à dire "A+ the world" qu'il aborde une situation totalement saugrenue. Plop, plus rien. Kedal, nada, rien. Plus de loup, (presque) plus de froids, plus de nuit, plus de brouillard bref plus rien d'anormal et/ou surnaturelle (rayez mention inutile). Juste une sensation très bizarre de paix total, pour un peu on se croirait presque au paradis, avec un drow sortie de nulle part en guise d'ange d'accueil.

Gnééé ? C'est quoi se bordel !?

Cette phrase résume à elle toute seule le télescopage de sentiment et de sensation qu'il y a entre "avant" et "après" l'apparition de cet elfe noir sortis d'on ne sait où.

[J'ai hésité à faire un "What the Fuck" mais ça donne mieux en version française ^^]

[Bah en fait je pensais qu’ils étaient toujours sur la route, donc je croyais que c’était sufisamment dégagé pour décoler, navrée. ^^’]

*Le froid était mordant, perçant, même l’autre s’en rendait compte et sans l’énergie des loups, jamais elle n’aurait pu s’envoler. La flamme s’éteignit au milieu. Le défenseur de gauche paraissait en facheuse posture... Pourtant l’Autre s’en moquait, pestant seulement contre le froid. Leur corps était tou juste en vie, Pourtant l’Autre continuait à rire et à trancher. Mais Jaï elle, commençait à croire qu’ils allaient tous mourir. Ils étaient partout, sur le camion, autour, devant, derrière, sans compter les branches qu’elle frôlait à chaque battements d’ailes qui d’ailleurs devenaient péniblement douloureux, raidis par le froid.
L’autre leva une nouvelle foid l’épée, la plongeant droit dans le coeur d’un loup... qui se délita sous ses yeux.
L’autre poussa un cris de rage. On lui avait volé ses proies ! Non... pas toutes... ça bougeait encore en bas...
L’Autre fila vers le sol, l’épée en avant, visant la poitrine d’Ulrique... que Jaï évita à la toute dernière seconde pour s’écraser droit dans la boue en un suberbe roulé boulé.*

BORDEL !!!

*Le soleil venait de réaparaître... nuit, jour, faudrait voir à se décider.
Les mains plaquées sur la bouche, elle s’empêchait de vomir par tous les moyens, pliée en deux, et grace à la grande vague de quiétude qu’elle ressentit soudain, elle pu renfermer l’Autre et la réduire à nouveau au statut de simple voix perdu dans son esprit. Elle avait jaillit les tuer... Pire, elle en avait eu envie...
Sa nausée la tarauda à nouveau, puis la fatigue. Elle ne souhaitait plus qu’une douche et un lit, ne serait-ce qu’une paillasse de prison.*

#D’où qu’il sort celui là ?#

*Elle observa l’elfe noir, ses yeux ayant perdu leur teinte sanglante. Est-ce qu’il les avait fait disparaître où est-ce que tout simplement il avait arrêté de les faire apparaître ?
Elle planta son épée dans le sol, s’appuyant sur le pommeau, histoire d’éviter de se casser la figure. Elle n’avait plus d’énergie. Faire briller Fallen mangeait en général toutes ses forces en très peu de temps. Sans l’Autre, elle n’aurait probablement jamais survécu.*

Scusez, mais vous êtes qui ? Comment vous êtes arrivé là ?

Mes dames messieurs bonsoir, bienvenu dans l'émission de ce soir dédier aux explications des phénomènes surnaturelles ... Hem hem. Eux non, contrairement aux apparences ce n'est pas un talk show à la télé mais bel et bien une discussion en plein milieux d'une forêt pleine d'esprit en tout genre.

Mouais, bah à ma prochaine visite je prendrais mon pack à proton et des boites à fantôme ...

Évidemment il n'a pas ça chez lui, juste une petite allusion à un film très connu bien qu'ancien. Pendant ce temps-là Silvius commence une auto-operation chirurgicale ou quelque chose comme ça. Bizarrement le mécano de service ne peut s'empêcher de détourner les yeux. Si trafiquer dans des machines bourrés de cambouis ne lui pose aucun problème, même quand il peut quasiment entré entièrement dedans, trafiquer dans la viande ça ne passe pas du tout. Pourtant au fond un humain c'est quoi, à part une machine conçue un peu différemment ?

Enfin bref, passons a autre chose. Si Jaï ne l'a peut-être pas capté, lui n'a aucun mal à voir la question poliment sous-entendu par leur "hote", un discret "qu'es que vous foutez là ?" bien placer en somme.

Pour notre part, on est juste de passage. On dépose un truc à une ville souterraine nouvelle ...

[Je viens de me rendre compte que je connaît même pas le nom de la dite ville Oo]

[je crois que c'est parce que je ne vous ai jamais dit le nom de la ville XD]

*L'elfe noir sourit à la référence donnée par l'humain. A plus forte raison qu'il sait que ce genre d'engin a très peu de chances d'exister. C'était l'époque où les humains se gargarisaient de pouvoir remplacer les arts aliques et animiques par la technologie. Ils étaient vite tombés sur un os avec l'Astral.*

Ah, oui, vous devez parler de Kilt'Ham. Ils n'ont pas encore des contacts direct avec l'extérieur, et ont besoin de se lier au réseau ferroviaire souterrain. C'est une sacré trotte, dites moi.

*De son côté, Sylvius apprécia la proposition de la jeune femme. Il n'avait pas de méfiance réelle quant à sa vie, conscient que l'attitude en combat et en dehors était souvent très différente. Même s'il restait probable qu'il se trompe.*

Je veux bien. Je crois qu'une balle est restée sur le revers de ma cuisse droite, et je doute d'être assez souple pour l'enlever.

Ulrique décide d'ignorer la visible ignorance de Jaï à propos d'un des classiques du cinéma. Par contre bizarrement, Elrik semble lui bien connaître la référence. À moins qu'il ne sourie bêtement ? C'est peut-être ça allez savoir.

Ouais c'est ce bled là. Et pour une sacré trotte s'en ai une, m'enfin à part ses ... Truc, il y a pas beaucoup de circulation.

Un peu plus et c'était "ses saloperies de fantôme de merde" qui sortait, mais peut-être que l'elfe noire l'aurais mal pris. Mais ça tête n'en dis pas moins. Il prend quelques secondes pour fouiller dans sa besace à la recherche de quelque chose de bien précis, aller savoir quoi.

Hep Jaï, attrape ça ! Lui dit-il en lui lancent une petite flasque. Ça décape, ça désinfecte et ça rendrait saoul n'importe quel pilier de bar surentraîné. Fait en bon usage ...

Le contenue ? Un alcool artisanal. Une sorte de "goutte" à base de blé, de maïs et de quelques herbes aromatiques. Personnellement Ulrique ne bois pas de ça, il s'en sert comme désinfectent et dégraissent. Déjà rien que l'odeur trouble l'esprit, alors avaler ça ... Même pas en rêve.

Ulrique lui décide de momentanément mettre de coter l'extraction des balle qui se déroule juste à coter. Bon, il n'aurait pas eu le choix il se serait probablement lancé, mais dans le cas présent autant laisser ça à l'autre folle amatrice de découpage en rondelle et d'autre chose bien saignante. Au moins, Silvius sera désinfecté, c'est déjà une participation en soit.

Non, pour sa part il s'occupe plus de son propre domaine, la mécanique sur machine. Il accompagne donc leur "sauveteur" faire le tour de l'engin qui finalement, n'a rien. À moins que le givre ai fait éclater quelque durite. À moins que ça soit là aussi un tour de ... Cette projection ? Oui, en y repensent, ça pourrait être un biais extrêmement simplifier de l'événement.

J'ai bien l'impression qu'ils nous ont oublié, sinon on n'aurait pas eu ... Ce ... Truc ?

Ouais, pour la culture paranormale, on repassera.

[Désoler du délai, je m'en suis même pas aperçu ... Va falloir que je révise ma configuration de Thunderbird ...]

*L’aërs écoutait distraitement la conversation, concentrée essentiellement sur le cas de sylvius. Elle versa de l’alcool sur ses mains pour les désinfecter et tout en sifflotant, écarta de son passage les fibres musculaires endommagées pour atteindre la balle. En entendant leur chef évoquer "ses choses" elle pouffa de rire.*

Je ne parlais pas de ça, rahlala. Seulement si tu es morphologiquement différent d’un humain. tes nerfs, artères ou autres auraient pu ne pas être à la même place. Je voulais juste éviter de te rendre infirme par accident. Je la vois. Attention, ça va faire mal.

*Tout en parlant, elle enfonça le plus délicatement possible la pince dans la blessure et la retira avec une précision chirurgicale, une petite lampe coincée dans la bouche afin de s’assurer qu’il ne subsistait aucun éclat métallique, puis elle entreprit de refermer la blessure par quelques points de sutures. Elle ne pouvait pas la laisser béante. Sa tâche achevée, elle fit un pansement de fortune frotté à l’alcool et en utilisa elle même pour se laver les mains.
Il devait douiller à mort, ça ne devait pas être facile de rester aussi stoïque.*

Fini. Fait attention de ne pas la rouvrir. Elle est plutôt mal placée, et je n’ai pas une réserve de fil chirurgicale illimité.

*Elle rangea ses affaires dans son sac et lui tendit la main pour l’aider à se redresser.*

Il n’y a pas de dégât majeur, tu cicatriseras sans séquelles. Ça va ?

*Enlever des balles de la chair, ça pouvait passer. Mais dans le muscle, c'était autre chose, et la douleur était très difficilement soutenable, malgré sa résistance habituelle. Pendant l'opération, il se contenta de serrer les dents très forts et de broyer le sol du bout de ses doigts, espérant qu'elle fasse vite. Décidément, c'était toujours plus douloureux lorsque c'était les autres qui faisaient.

Lorsqu'elle termina, il poussa un soupir de soulagement. Il ne pensait pas lui avouer que sa blessure n'en serait pas une très longtemps, ni même les raison de son "métissage". Il se contenta seulement d'affirmer qu'il était parfaitement humain, juste que sa nature différait un poil du commun.

De son côté, Elrik regarda l'heure d'un air distrait.*

Oulah, le temps passe vite dites-moi. vous feriez peut-être mieux de reprendre rapidement la route, m'est avis.

[Jaï, ton perso ressent une grosse bouffée de chaleur qui lui vient du fin fond de l'estomac, avec une sensation de vertige. L'alcool était vraiment très fort]

#Un jour ou l'autre, il va le craquer son slip, au sens propre du terme.#

Oui bon, une petite touche d'humour ça ne fait pas de mal, ça permet aussi de penser à toutes autres choses qu'à ce qu'il aurait pu ressentir lui-même si la folle lui avait trituré la viande. Silvius lui se contentais de serrer les dents ... C'était un peu bizarre, pas très humain de juste avoir ça comme réponse pendant d'une opération chirurgicale sans anesthésie. Mais bon, il pouvait supposer qu'il n'avait pas affaire a un loup-garous ou autre bestiole du genre, il ne manquerait plus que ça.

#Non de dieu rien que d'y penser#

On va sans doute repartir des que ... Enfin dès que Jaï aura fini d'arranger Silius ...

[Vi,vi, j’en viens dans mon scénar, t’inquiète, j’avais pas oublié ^^]

*L’Aêrs jeta un coup d’oeil au drow, ne sachant trop quoi penser à son sujet. Lui partit, quoi d’autre comme calamité allait leur tomber sur le coin du caillou ? Elle regrettait profondément qu’aucun d’eux ne soit doué en magie. Elle était incapable de faire la différence entre une illusion aussi bien faite et la réalité elle-même. Restait aussi le problème de super Ulrique, le type avec des pieds bots à la place des mains lorsqu’il s’agissait de se servir d’une arme. Elle était prête à parier que si on lui donnait une épée, il serait capable de se décapiter lui même par inadvertance. Pas très pratique. Il allait falloir inclure ça dans le plan la prochaine fois.

Elle prit une longue inspiration, ressentant enfin les effets de l’alcool qui estompèrent les mouvements et les murmures de sa voix. Pas trop tôt. Il n’avait pas mentit cela dit. une seule gorgée représentait l’équivalent d’une bouteille entière de la plus forte boisson connu. Interressant ce breuvage. Elle avait beau être une pocharde invétérée quand elle voulait bien s’y mettre, ce truc là était décidément corsé. Et il était le bienvenue après tout ce sang qui avait faillit noyer son esprit. Elle avait horreur de ça. Avant elle était impatiente, pendant elle en riait aux éclats, mais après elle se haissait. L’alcool achevait d’émousser légèrement ses sens ce qui lui permettait de se stabiliser plus rapidement. Elle laissa échapper un sourire lorsque la bouffée de chaleur s’accompagna d’une légère perte d’équilibre. Ça allait la calmer un moment.*

En fait, ça ne dépend pas de moi mais de l’état de Sylvius. Avec une blessure à un endroit pareille, s’il parvient à s’asseoir ça relèvera du miracle.

*Elle s’étira, ne mentionnant pas l'autre possibilité à laquelle elle pensait. Si le blondinet voulait garder pour lui son identité, c'était qu'il avait ses raisons, et ça lui allait très bien comme ça. Elle reporta son attention sur l’elfe noir dont elle avait déjà oublié le nom. Elle ne retenait jamais les noms à plus de deux syllabes. C'était plus facile avec les prénoms.*

Dites, vous pensez que... euh... ça pourrait se reproduire ce genre de... désagrément ?

Et oui, c'est fort comme breuvage. C'est bien pour ça que le jeune homme s'en servais comme dégraissent au lieu de le boire. Visiblement l'aër a mal jauger la puissance de l'alcool vu qu'elle rouge comme une tomate et semble affecter d'une légère perte d'équilibre. Enfin, ça reste un meilleure score que lui, qui supportait mal ce genre de décapant à gorge.

En fait, ça ne dépend pas de moi mais de l'état de Sylvius. Avec une blessure à un endroit pareil, s'il parvient à s'asseoir ça relèvera du miracle.

Bah regarde, il est déjà debout. Alléluia.

Debout est un bien grand mot. Redresser en station verticale assistée est plus juste vu que ce dernier semble avoir nettement plus de mal à obtenir un déplacement assuré sur la savonnette qui sert de sol. Pour le coup les voilà tous les 2 au même niveau, même si la cause n'est pas des plus plaisantes.

Pas tant que je suis avec vous. En tant que nécromancien, je n'ai pas de mal à chasser les esprits. De plus, tous les esprits de la forêt de brume ont pour règle de ne pas s'en prendre aux elfes noirs. Nous sommes un peu la passerelle entre ce monde et le leur, vous voyez.

Donc en clair, pour pas être emmerdé faut avoir un de vos semblable dans sa valise ? Dommage, vous êtes un peu grand pour ma besace.

*Jaï réfléchissait soigneusement à ce qu’avait dit Elrik, et un point la perturbait. Ça signifiait quoi en clair, qu’il allait devoir les accompagner, comme ça, alors qu’ils ne le connaissaient pas ? Sa paranoïa refit aussitôt surface, surpassant les effets bienfaisant de l’alcool. Et puis elle détestait les types trop zen, ça lui donnait envie de les secouer comme des pruniers pour les tirer de leur indolence, mais ça c’était dû au fait qu’elle était elle même une boule de nerf et traversait la vie à 200 à l’heure. A côté d’elle, nombreux étaient les gens qui paraissaient avancer au ralentit, et ceux qui étaient beaucoup trop cool était même constamment en arrêt sur image selon son point de vu.

Toutefois elle parvint à s’empêcher de parler. Ses réflexions n’avaient pas lieu d’être puisque la décision ne lui appartenait pas. Elle se demanda combien de temps aller durer la convalescence du blondinet et accessoirement chef de mission. Pour le moment ça n’avait pas l’air d’aller bien fort.*

Bah regarde, il est déjà debout. Alléluia.

Mouais... Sylvius ? Tu veux bien éviter de bouger autant comme ça ? Si tu tires sur tes points aussi vite, tu vas tout me craquer.

*Elle soupira en le voyant ranger son matériel et entreprit de lui donner un coup de main en se contentant de les lui mettre à porter, se demandant au passage si toutes les caisses contenaient le même genre de matériel. Elle n’aurait pas été contre l’acquisition d’une ou deux armes de poing. toujours utile selon les circonstances.*

Donc en clair, pour pas être emmerdé faut avoir un de vos semblable dans sa valise ? Dommage, vous êtes un peu grand pour ma besace.

*Elle laissa échapper un sourire face à Ulrique et à son humour toujours présent h24, quelque soit l’état de la situation. Ce mec était assez incroyable. Il n’avait pas une once de molécule de combattant, mais il se débrouiller en informatique/mécanique et apparemment à défaut de savoir manier une épée, il savait manier des mots. Ça avait sans aucun doute une très forte utilité, même s’il ne s’en apercevait pas. Quant à Sylvius... Elle observa le ciel, pensive. Ce mec restait une enigme. Peut être qu'il finirait par se décoincer au cours de leur voyage.*