par Lightrash Astion Mer 19 Oct - 14:51
*Lors du réveil du cyborg, un appel fut immédiatement fait à Lightrash Astion, qui avait pourtant été en vacances jusqu'ici. L'information lui était parvenue qu'un Ekoï, modèle semi-organique avait été ramené suite à une mission périlleuse mandatée par la Guilde des Marchands. Sur le coup, il avait détruit la machine transmettant l'information pour la punir d'avoir osé le déranger pour quelque chose d'aussi insignifiant.
Cependant, en lisant la suite du rapport, le dossier devint plus intéressant. Il y avait impossibilité de le réparer pour une raison fort simple : c'était une de Ses créations. Enfin, modifications plutôt. En bref, c'était l’œuvre d'un génie échappé de Kaëgavora depuis longtemps. La signature n'était pas la sienne, mais la marque de l'artiste ne se trouvait pas dans la petite griffe facile à imiter. L'ensemble était facile à reconnaître.
Enfin, une trace du traître. En tant que responsable des services secrets, Lightrash avait de très bonnes raisons de s'en mêler. Mais sous couverture. Agir directement n'était pas ce qu'il préférait, mais dans le cas présent, il avait aussi des raisons personnelles de vouloir trouver cet homme avant ses unités. Il lui fallait donc agir de son côté, prétextant que ses vacances avaient été un fiasco. Ce qui n'était pas totalement faux.
Observant l'ekoi endommagé grâce à une synthèse de lumière lui offrant une vision au travers des parois faites d'une matière réceptive, il réfléchissait à la méthode d'approche. Pour une fois, il allait opter pour une approche moins classique que d'accoutumée. Vêtu d'un costume noir, d'une cravate, les cheveux bien coiffés, tirés en arrière en une queue de cheval impeccablement nouée, une paire de lunette sur le nez, un attaché caisse à la main, il entra dans la pièce en passant au travers de la paroi, temporairement désintégrée.
Sans un mot, il vint s'installer sur une chaise semblant sortie de nulle part, juste à côté du patient, ouvrit sa mallette et en sortit un dossier noir, dans lequel était implanté un écran tactile ultra-fin. Tapotant sur l'écran, il fit alors l'inventaire des "problèmes" de Derrick.*
Humérus cassé, tibias et péronés en miettes, je ne parle pas des tarses et métatarses artificielles qui ont perdu au moins dix centimètres. Épaule luxé, sept côtes cassées, poumon perforé et fracture du bassin. Les autres organes internes semblent intacts, heureusement.
*il referma le dossier et le rangea dans l'attaché caisse, puis se tourna, professionnel, vers le patient, en relevant ses lunettes rondes du bout du doigt.*
Je ne vous cache pas que dans pareil état, le fait que vous soyez en vie relève du miracle. La vie d'organique est éphémère, mais heureusement, vos multiples implants vous ont évité un sort moins enviable. Comment vous sentez-vous ?