par Svenhyr Zohokan Mer 29 Mai - 11:11
*C'est donc sur des paroles maladroites qu'ils partirent chacun de leur côté. Sven retourna à Imvar, où il dut rendre quelques comptes. Il y avait plusieurs raisons pour lesquelles Sven ne voulait pas que Rôdschrek l'accompagne, et il en eut encore plus lorsqu'il vit une missive l'intimant de se présenter au roi en présence de son ami. Toutefois, il se garderai bien d'exposer lesquelles.
A dire vrai, il était déprimé. Même son éternel sourire peinait à s'afficher, il avait besoin de réconfort.
Auprès du roi, il parvint à faire passer leur absence pour un moyen de se protéger d'Elrick et de ses manigances, la dernière attaque en date leur ayant vallu bien des dégâts, sans compter qu'il disposait désormais des informations que Sighild conservait.
De cette façon, il savait obtenir un délai d'un ou deux mois supplémentaires, mais il faudrait reprendre les activités assez vite. Reprendre le travail ne l'enchantait guère : petit à petit, il réalisait que ses proches risquaient de lui être arrachés, et il commençait à craindre.
Il ne retourna pas au domaine Zohokan, pas plus qu'il n'entra en contact avec son aîné. Il avait peur. Peur de la vérité. Ou des mensonges. Il avait conscience de se voiler la face, mais après tout, n'était-ce pas ce qu'il faisait déjà depuis des années.
C'est Sighild qu'il rejoignit, chez qui il trouva un peu de réconfort, mais aussi une profonde angoisse. A force d'insistances et d'argumentations douteuses, il finit par la convaincre de le suivre dans ses pérégrination.
Quatre jours après son départ, il revint donc avec elle, une valise à la main. Sighild faisait beaucoup d'efforts, car elle sentait la détresse de son fiancé. Elle n'osait lire ses pensées de peur de ce qu'elle allait y trouver, et préférait qu'il fusse prêt à parler plus avant. Mais cette idée de voyage était loin de lui plaire.
Lorsqu'elle vit le semblant d'immeuble dans lequel habitait Fura, elle ne put s'empêcher d'avoir une moue de dégoût. Bien qu'elle ne fusse pas, comme d'autres nobles, à mépriser le tout venant, elle était cependant habituée à un certain confort, et la vue du taudis était très loin de l'enchanter. Dormir ici ? Elle cherchait déjà l'hôtel le plus proche et le moins miteux.
Sven frappa donc à la porte, espérant que l'un d'eux était à l'intérieur. Il avait retrouvé son sourire et sa bonne humeur habituelle, masque éternel de ses véritables sentiments*