par Raeldyr Dernör Jeu 2 Avr - 0:21
*Raeldyr ne put s'empêcher de porter sa main à sa tempe, tant la douleur bien que fugace l'avait surpris. La réponse dépassait l'ampleur de ce qu'il avait supposé, mais au moins réponse il y avait eu.
Maintenant, il pouvait dire ce qu'il avait à dire. Et changer méthodiquement de ton. Pas pour lui. Mais pour ce quoi il était venu. Une paix. Même si c'était très mal parti, il en était conscient.*
Il n'y a rien à justifier, Père. La teneur de mes propos n'avaient d'autre but que faire parler votre cœur, que vous avez trop tenu protégé de ceux qui vous aiment. La dernière chose que je souhaite accomplir dans mon existence est de salir la mémoire de celui qui m'a reconnu et accepté, après la bataille de la Citadelle, et qui m'a convaincu de faire les premiers pas vers vous, Patriarche. Nous avons tous perdu un être irremplaçable, et de nombreux et valeureux soldats cette nuit-là. Heureusement, sa Majesté a été sauvée. Mais le prix a été élevé pour tous.
*Lentement, il commença à déboutonner sa manche gauche, et le haut de son col.*
Vous souvenez-vous de cette nuit ? Cette autre nuit ? Le feu qui faisait encore rage dans la ville basse, les draps souillés de sang dans le lit la chambre familiale, la souffrance de celui qui se débattait à moitié conscient, le corps sauvagement brûlé... Vous souvenez-vous de votre fils Raeldyr, qui refusait obstinément de répondre aux questions que vous lui posiez ?
*Lentement il énuméra détails, paroles, positions... Il n'y avait en ce temps que Raeldyr et son père dans la pièce, personne d'autre ne savait. Même Sighild, à qui il avait raconté l'intégralité de son histoire ne pouvait connaître ce niveau de détails. Le plus troublant, ce fut les cicatrices, que Raeldyr révéla sur tout son bras en relevant sa manche, et montant jusque sur sa joue.*
Vous souvenez-vous, que votre fils a été tellement submergé de chagrin qu'il en a laissé échapper ses pouvoirs, détruisant les murs de la pièce, et où vous l'avez cru disparu à jamais ?
Je suis Raeldyr. Je suis ici aujourd'hui. Et il ne tient qu'à vous de décider de l'avenir que vous souhaitez m'accorder. Je ne suis pas ici pour vous tenir tête. Et si dans l'instant vous souhaitez me voir quitter cette pièce... J'obéirai. Sauf le respect que je vous dois depuis toujours... Je n'ai qu'une parole.
*Son regard, jusqu'ici fixé dans celui de son père, le quitta et pointa vers le sol. Peut-être que ce second pas arrangerait (un peu) la tournure ce la conversation.*