*Asriel posa sa main sur l'épaule de Svenhyr et laissa échapper un léger sourire, rassurant mais fatigué. Il repassa cependant devant, et traça des signes dans les airs, qui se transformèrent en mots incompréhensibles puis en phrases tout aussi étranges. Plaqués sur les corps des différentes personnes présentes, elles s’infiltrèrent par la peau, dans les veines, sous les blessures, et les guérirent. Elles soulagèrent la fatigue et apaisèrent un peu les esprits.*
Je savais qu'il allait ressortir de sa prison car elle n'était que temporaire. Draak et moi même l'y avons enfermé au prix d'énormes sacrifices.
Cet être, ce dévoreur a détruit le monde de Draak, ainsi que le monde de Rödschrek. Rödschrek vous a parlé de ses peurs, de ses cauchemars. Se sont les souvenirs de quelqu'un ayant assisté sans le savoir à la destruction du gardien de son monde. Cet ennemi donc, est redoutable. L'un des pires, peut être même le pire auquel un maître puisse être confronté.
Lors de l'enfermement d'Inikaam, Draak y a perdu une grande partie de son être. J'y... ai appris son histoire, et hébergé Aldérian son monde, ou plutôt, les faibles résidus fantomatiques qu'il avait pu conserver : des traces écrites, des symbole, une histoire.
Inikaam est un esprit noir. Il est mon inverse complet. Je suis né du vide et porte en moi tous les êtres, toute l'histoire de ce monde depuis sa naissance. Normalement les créatures comme moi n'ont pas à se mêler aux vivants, mais à tort ou à raison j'ai rompu cet interdit. J'ai fait en sorte de ne jamais changer les événements, en revanche, j'ai toujours tout fait pour vous protéger. Je n'ai pas toujours pu, hélas.
Aujourd'hui cependant, perdre la guerre serait signer mon arrêt de mort et celle de ce monde. Cependant, tant que le temps n'est pas arrêté, alors il est encore possible de se battre.
Oui, je savais que le dévoreur ressortirait, mais je ne savais pas quand. C'est une information que visiblement Draak connaissait, mais comme il n'est pas issu d'Ekoï, je n'ai pas pu le sentir. Comme je vous le disais, je n'aime pas ses méthodes. Il vous as utilisé, et envoyé directement dans la tour, en sachant très bien que je ne pourrais ni vous repérer, ni m'approcher, certains des plus gros lieux runiques m'étant interdits.
Ce n'est pas vous qui l'avez libéré. Nous les gardiens de monde ne pouvons agir directement. Notre puissance est telle que l'utilisation de nos pouvoirs causeraient plus de dégâts qu'ils n'en colmateraient. Alors pour protéger notre monde, nous devons nous entourer d'alliés, des âmes non communes, à la volonté de fer.
Les esprits noirs, ou plutôt dévoreur, corruption, peu importe font de même. Ils se trouve que cette fois-ci, c'est Inikaam qui a rudement pris l'avantage.
Tout l'avenir ne repose pas entièrement entre vos mains, vous qui êtes ici. Il y en a d'autres, partout autour, des élus, qui défendent nos terres, partout sur Ekoï.
Sauf qu'à présent, ne pouvant plus compter sur Draak, je n'ai plus l'effet de surprise sur lequel je comptais pour prendre l'avantage. Il reste cependant un espoir, infime, et qui n'est même pas le fruit du travail d'une entité, mais bien le fruit de votre travail. Vous avez réactivé la liaison vers le monde d'origine d'Ares. Et ce monde dans lequel vous avez été invité... quel monde!
D'anciens alliés, et surtout, la planète aux Légendes! la planète ou coexistent des créatures millénaires et des créatures toutes jeunes comme vous. Cette planète dispose de niveaux de connaissance bien supérieurs aux nôtres. Autrefois Ekoï rivalisait avec elle. Aujourd'hui, vous allez pouvoir apprendre d'eux. C'est ça, que je vous demande. Zhon saura quoi faire, je le sais.
Mais avant, si vous le permettez Alwin, j'aimerais que Rödschrek s'occupe de vous. Vous êtes infecté par Inikaam, et le temps presse, aussi pardonnez-moi mon manque de tact et ma précipitation. Appliques toi à transférer la corruption à l'extérieur de ton domaine, comme tu l'as fait pour Raeldyr. Ce sera plus simple, mais prends en compte qu'il y a deux entités en lui. Je vais t'aider pour accélérer la chose.