Dans une cache aménagée, un esprit s'éveille

*Le drow resta bouche bée, d'ailleurs sa fourchette échappa de sa main pour retourner dans son assiette. Se rendant compte de la tête qu'il devait avoir il acquieça, et s'inclina poliment, gêné, honoré également.*

Pourq...
Je... oui... enfin... j'veux bien... Ce... ce serait un honneur.
Arfel a du mal à l'apprendre, mais c'est une langue un peu... comme maudite (il faisait allusion dans ce cas de figure au fait que la langue d'un peuple mort était forcément maudite), alors je ne voulais pas qu'elle la pratique. Mais votre langue fonctionne comme la mienne, c'est assez rapide à apprendre du coup.

Moi j'ai appris la votre juste en écoutant.

*Le drow grimaça honteux, mais glissa un petit remerciement bien timide.*

Je travaillais sur mes recherches.

*Il baissa la tête, il semblait assez peu fier de ce qu'il faisait. Il se bloqua d'ailleurs.*

ça... ne te regarde pas vraiment.

*Il n'avait pas répondu de manière sèche, mais sa réponse n'ammenait pas vers une possible suite de dialogue sur ce sujet. Pas dans l'immédiat du moins.*

*Une fois de plus le drow grimaça. Après un moment de silence il haussa les épaules.*

J'en sais rien. J'y ai pas pensé. J'étais même pas certain que tu te réveillerais un jour...

*Il se gratta le bras un peu frénétiquement.*

Uhm, si t'as fini j'vais débarrasser, j'aimerais me remettre à travailler.

Ici? Bah... viens je vais te montrer.

*Il lui tendit la main pour l'aider à se relever. Expliquer en détail l'endroit où ils se trouvaient serait plus complexe que de simplement l'emmener à un point précis et reconnaissable à proximité.

Il la conduisit dehors, après lui avoir prété son manteau et forcé à l'enfiler, expliquant qu'elle pourrait faire ce qu'elle voudrait d'ici 2-3jours quand il serait sure de son état de santéé physique.

Il la fit sortir de la grotte pour rerentrer dans une caverne à proximité. Celle-ci était ouverte des deux côté de la montagne dans laquelle elle était encastrée, et donnait une vue plongeante et ahurissante sur toute la cité négro-elfienne.*

On est là...

Il y a une route à une demi heure plus loin qui permet de descendre en ville. Mais fais attention lorsque tu sors à ne pas être suivie. Je ne tiens pas à être retrouvé. Il y a des tonnes de sorts et de sceaux qui permettent de ne pas voir toute la zone entourant mon "domaine de fortune". Tant que tu es à l'intérieur ça ne risque presque rien. Mais dehors tu n'es pas à l'abris de la filature.

Non...
C'était à un homme que j'ai connu en arrivant ici...

*Il baissa les oreilles et se tu un moment.*

A l'époque où j'avais encore la lance de chair accrochée au bras et que je ne la maitrisais pas.
Y'a eu un accident. Il ne reviendra plus jamais ici...

*Là encore il n'était pas fier de ce qu'il racontait. Il était plein de remords et se confiait plus pour se soulager un peu la conscience que pour lui répondre.*

Quand je t'ai emmené je ne savais pas où aller, en fait je n'avais nulle part où aller. Et j'ai pensé à cet endroit, en plus il y avait déjà presque tout. Je veux dire, les meubles.

Et vu que la seule personne qui connait cet endroit a filé et n'a aucun contact avec moi... je pense qu'on est bien cachés.

D'accord... je vais essayer de t'aider.

*Il l'aida à s'asseoir sur un rocher, et s'assit en tailleur au bord de la falaise, observant la ville un moment, l'esprit dans le vague.*

Mais ma marge de manoeuvre est très réduite maintenant.

*Il avait tout à coup une voix d'outre-tombe. Il observait le décor sous ses yeux avec une profonde jalousie. Il avait leur couleur de peau, leur apparence, mais il était trop différent, trop détesté. Il lui serait impossible de faire le moindre mouvement sans être repéré par la Citadelle.*

Luderik avait été clair là dessus. Si je partais, la garde devais me rammener pour excécuter la sentence du roi.

*Incapable de rester immobile et de montrer trop longtemps ce qu'il avait sur le coeur, il se rapprocha de Sighild.*

On va rentrer, j'ai du travail...

Oui... peut être.

*Il la rammena à l'intérieur et la laissa tranquille. Il avait peur, et ça se sentait. Pendant leur absence, Maïtaga avait rangé la table. Le drow rammena ses livres et ses carnets de recherche et se remit dessus. Puis il finit par poser une question qui le taraudait depuis un moment.*

Tu crois vraiment qu'ils m'auraient trouvé s'ils avaient voulu?

*La question était décallée. Ce n'était pas l'assurance qui le faisait poser cette question, c'était plutôt l'inverse.*

Si c'est ça je ne comprends pas pourquoi ils ne me courrent pas après, surtout après m'avoir enfermé chez eux car j'étais trop dangereux.

*Assis devant la table basse, il s'affala dessus.*

J'suis fatigué...

Sans doute. Bah... je préfère rester prudent. Même s'ils arrivent à me retrouver, je comptes bien leur donner un minimum de fil à retordre.
Mais... si tu vas les voir restes prudente. Je pense qu'on a assez eu de casse de notre côté comme ça.

En plus ils ont encore Renarde, manquerait plus qu'ils lui fassent du mal.

*Il souffla, tout en tournant une page.*

Dire qu'il y a quelques mois j'espérais acheter une maison avec Arfel... et une nef, une vie comme les autres quoi! Tu parles, je le sais pourtant que ce genre de chose je n'y ai pas le droit. J'suis vraiment stupide.

Ah... et j'me suis trompé dans un d'mes calculs... bah voyons...

*Il sortit un stylo et commença à griffoner en bougonnant dans son coin, à voix basse. Il lui fallait un remontant. Il se leva, ouvrit son placard à alcool pour y trouver... *

Eh! c'est passé où???

T'as fait quoi???
Hey!? Rends les moi tout de suite!

*Fini la justification sur ce qu'il faisait, oublié même, l'heure était grave. Maïtaga parti se planquer en forme de chat sous un canapé, ça allait péter.*

C'est pas à toi!

Mais c'est pas pareil! et je ne me murges pas comme tu dis, je me détends seulement un peu! Allez c'est où???

*Chose assez originale, le drow pensa à soulever le faux plafond de la cuisine, pour vérifier qu'elle n'ai rien planqué au dessus. Le drow avait au moins de bonnes notions de planque foireuses.*

Je te préviens, si je les retrouves enterrées dans le jardin je te... je te... graaaaaah! et c'est pas drôle!

Arrêtes de rire!

*Le drow releva les manches comme pour la frapper. Bien sure il n'avait d'intention que de lui faire peur. Mais la situation ne le faisait pas rire. Il était d'autant plus vexé que c'était une fois de plus une femme qui faisait la loi chez LUI!
Il lui sauta dessus, et attaqua la partie qui craignait le plus chez les gens en général : la chatouille des côtelettes. Si ça ne marcherait pas il tenterait les pieds, et s'y tiendrait jusqu'à ce qu'elle craque. Si elle était chatouilleuse du moins...*

*Un grand sourire sur les lèvres, il répondit que c'était mal de voler. Et il continua :*

Alors, t'en a fait quoi?^^ Je ne m'arrêterais pas tant que tu n'auras rien craché!