Désespoir, incompréhension et désillusions [fini]

*L'infirmière ayant tenté de se porter à son secours explique tout en lui courant après : *

Une équipe de nos meilleurs spécialistes travaillent sur son cas. Pour le moment nous ne pouvons qu'attendre qu'ils trouvent l'origine de ses maux et le stabilisent. Je vous le promets, il est entre de bonnes mains et ils font de leur mieux! Mais aller là bas risque de lui apporter plus de désagrément, son corps ne peut plus survivre à un air normal!

*La chimère réussi à trouver assez de force pour bondir de son lit et partir en courrant. L'infirmier s'occupant de lui resta scotché un moment avant de lui courir après, l'autre qui s'occupait d'Arfel s'y mit de suite, après avoir répondu un vague oui, avant de tenter à son tour de rattraper le petit bout.*

*Arfel tentais toujours de quitter sont lit, mais ça ressemblait plutôt a un asticot qui tente de sortir de son bocal : toute groggy, n'arrivant pas a organiser le moindre de ses gestes. Tisden l'empêche même de tomber de celui-ci, avant de faire signe a l'infirmière qu'il maitrise enfin la situation. Il se penche vers Arfel pour la rassurer.*

Ne t'inquiète pas, les meilleurs médecins sont a son chevet... il va s'en sortir #cette vermine, comme toujours#. Je vais appeler ton père...

*Il se met a courir vers la porte et disparait derrière, dépassant Sorwin.*

* Sorwin s'arrête au milieu du couloir quand l'infirmière lui court après pour lui expliquer la situation.
Il secoue la tête et se retourne vers elle, pour lui expliquer : *

Vous ne comprenez pas. Ses "maux" ont une origine bien plus mystique que médicale, c'est pas avec des pilules que vous allez le soigner !
Et s'il meurt, l'enfant meurt, et Arfel meurt, et si Arfel meurt...

* La fin de sa phrase ne vient pas, tout simplement parce qu'il est incapable de déterminer la réaction qu'il aurait alors, et qu'il préfère ne pas y penser... même s'il ne pense qu'à ça.
Il agrippe l'infirmière par les épaules, en concluant : *

Je dois aller dans cette putain de chambre, je dois tout tenter pour le sauver, il en va de mon honneur, il en va de mon âme.

*L'infirmière eut un bref regard vers l'arme de l'elfe noir, puis lui posa la main sur l'épaule.*

C'est car vous semblez le connaître que je vais vous le dire, alors écoutez bien :

*Elle baissa la voix*

Comme vous le dîtes c'est une origine mystique, et ce sont actuellement d'éminents nécromants de la citadelle qui tentent de trouver un contre-sort à ce qui lui est arrivé, et ce sont des médecins attitrés et dont la preuve de leurs compétences n'est plus à faire qui veillent à ce que les organes qui fonctionnent encore dans son corps ne s'arrêtent pas.

Et vous? qu'est ce que vous voulez faire? Vous rapprocher, emmener des bactéries, bloquer le passage de ces scientifiques, pour vous rendre compte qu'au final vous ne pouvez que regarder et continuer à stresser?
Et qui plus est leur transmettre votre stress?

Si vous voulez vous rendre réellement utile, aidez donc les personnes qui sont dans la chambre dont vous venez. Eux ils ont besoin de soutien.
Rödschrek a besoin de science.

*A noter que la chimère n'est pas revenue*

* Contre toute attente, les paroles de l'infirmière apaisèrent Sorwin. Lui qui était persuadé que les médecins se gouraient complètement; il se rendait compte qu'en fait, ils savaient plus de choses que ce qu'il pensait...
Elle lui apporta aussi la preuve évidente de son inutilité dans cette histoire, ce qui réussit à le convaincre d'abandonner l'idée d'aller dans la chambre de son roi.
Il lâcha l'infirmière, poussa un soupir, ferma les yeux un instant, et se montra beaucoup plus calme quand il lui répondit après un bon silence : *

D'accord.

Je suppose qu'Elevân vous a déjà tout dit, quoique, le connaissant, c'est pas si sûr... Enfin, si vous avez besoin d'informations pour vous aider, je sais plus ou moins ce qui est arrivé à mon r... Rödschrek, et en tout cas je sais pourquoi la semi-elfe dans cette chambre souffre autant.

*L'infirmière parut soulagée en voyant le revirement de l'elfe noir et lui envoya même un sourire plutôt chaleureux. Elle sourcilla cependant en entendant le "mon Rödschrek" et se fit un peu plus distante. Mais après tout l'orientation sexuelle d'un trio elfien même peu banal ne l'intéressait guère. Elle se concentra donc et reprit :*

Pour le moment c'est avant tout une erreur dans le lien qu'il entretien avec sa chimère qu'un nécromant tente de corriger.
En ce qui me concerne c'est votre main que je voudrais soigner. S'il y a bien un lien réel entre Rödschrek et cette semi-elfe, alors essayons de faire en sorte qu'elle ne s'inquiète pas pour une autre personne. Allez retourner dans la chambre je vais chercher de quoi fermer ces plaies.

*L'enfant dans son coin tourne le dos au groupe, en boule, tentant de pleurer en faisant le moins de bruit possible pour qu'on ne le remarque pas. Ce qu'il a vu lui fait peur, affreusement peur. Toutes ces machines, ces hommes inconnus, l'interdiction de rester près de lui, son roi... Il ferme les yeux, et sert les dents, mais ne se sent pas bien depuis qu'Elevân s'est éloigné aussi.

Un peu après le discours d'Elevân, l'infirmière de tout à l'heure revient et s'occupe de la main de Sorwin en silence. Remarquant un peu la situation elle se risque au bout d'un moment à un :*

Vous devriez essayer de vous détendre un peu. Il y a des revues en vente en bas, et le fauteuil là bas serait peut être plus confortable que cette chaise.

*Un autre médecin rentre et rappelle Elevân. C'est biientôt à son tour d'intervenir à lui aussi.*

*Il souffle et hoche la tête. Il embrasse sa fille et se tourne vers la chimère pour en faire autant, lui envoyant des encouragements mentalement... puis disparait pour donner enfin sont aide a son "beau fils".

La jeune femme en sueur laisse tomber sont regard vers Sorwin. Elle n'arrive pas a lui sourire pour lui faire comprendre qu'elle apprécie sa présence, mais il peut très bien le ressentir. Puis vers l'enfant : le voir pleurer dans un coin l'attriste tout autant. Elle avance la main pour le toucher, elle le voudrait a coté d'elle, et tout bas d'une voix enroué, elle prononce sont nom.*

Maïtaga...

* Sorwin, qui ne quittait pas Elevân des yeux, sourit enfin à l'infirmière. Il appréciait son attention, mais la déclina poliment. *

Non, ça va aller, merci. Je préfère rester avec elle... avec eux.
Et puis j'ai plus un rond de toute façon...

* Il attend en silence que sa main soit bandée, puis observe en silence Elevân qui ressort de la chambre. Son regard se pose ensuite sur l'elfe brun qui, lui, est resté, et enfin sur Arfel... qui le regarde et semble enfin le voir. Il lui sourit tristement, même s'il est heureux de cet échange silencieux.
Il se décide enfin, et se lève. En voyant la main d'Arfel tendue vers Maïtaga, il saisit l'occasion, et lui prend sa main entre les deux siennes.
Il inspire pour dire quelque chose, ferme la bouche, réinspire... et se décide pour la première phrase qui lui vient à l'esprit : *

On est là Arfel, on est tous là pour s'occuper de vous.

# Mon dieu que c'est nul comme phrase... #

*La jeune femme ne voit même pas arriver Sorwin, et en sursaute presque quand il prend sa main. Elle lui sourit légèrement, ses paroles la réconfortant un peu. Elle réussi a lui sortir un merci en un souffle : ils ne sont pas seul, ils sont bien entouré et ils peuvent compter sur leur proches. Puis la chimère se cache, la sont sourire retombe, alors elle demande a l'elfe noir, tout en le fixant.*

Dis... moi... est ce que tu peux prendre... le chat... que je le mettent a coté de moi... il... au moins lui je peux être prés de lui... S'il te plait... So...Sorwin...

*Puis elle se met a respirer fort pour reprendre son souffle. De son coté, Tisden a entendu mais se retourne rapidement a ses lectures : cette scène est trop gentillette a son gout, encore un elfe noir qui cache quelque chose !*

[hrp : l'action se fait avec l'accord de "taga"]


* Sorwin tourne la tête pour observer Maïtaga : il ne s'était pas rendu compte qu'il avait changé d'apparence.
Il répond un "bien sûr" d'une voix douce à Arfel, puis va près du lit de la chimère et le prend délicatement dans ses bras, tout comme on prendrait un enfant endormi. Sauf que le chat ne bouge pas d'un millimètre, tout raide dans ses bras.
Sorwin va alors le déposer, tout aussi délicatement, dans le lit d'hôpital d'Arfel.
Puis il lance un regard agacé vers l'autre elfe, cet "intrus" qu'il ne connaît même pas, et qui a l'indécence de rester le nez plongé dans un bouquin alors que son "amie" souffre...
Sorwin ne dit rien cependant, et s'adresse à Arfel par télépathie, sans aucune assurance que cela fonctionne : *

# Arfel... Est-ce que... est-ce que tu m'entends ?

*La chimère a coté d'elle, elle le sert et se rendormirait presque, quand une voix lui fait rouvrir brutalement les yeux. Rares sont ceux qui s'adresse dans sa tête sans qu'elle n'est envie de lui refaire la face... mais c'est Sorwin, alors même si elle n'aime pas ça, elle ne lui en veut pas. Elle a juste été bien surprise. Arfel répond alors.*

#Oui Sorwin... je t'entend... tu ne veux pas parler devant mon professeur ?#

*Son ton est tinté d'un peu d'humour. De l'autre coté, Tisden sort en disant qu'il va se chercher une boisson, se sentant de trop. Ce qu'il ne fait pas vraiment... il reste juste dans un coin ou on ne peut pas le voir, mais ou il peut voir la scène. Si l'eudi Sorwin est un peu trop proche... il mettra son grain de sel d'une manière ou d'une autre.*

* Sorwin se sent gêné quand la chimère redevient enfant, comme si la forme animale avait pu l'empêcher de comprendre ce qu'il se passait... ce qui était stupide en fin de compte, et l'elfe noir s'en rend compte à présent.
Il est soulagé d'un autre côté que l'elfe brun sorte de la pièce, et répond tout haut, sur le même ton un peu joyeux : *

C'est ton professeur ? Je savais pas...

* Puis il repasse en télépathie. *

# Arfel, je... Je voulais m'excuser pour mon attitude de la dernière fois. Une fois de plus j'ai réagi comme un parfait imbécile... Je n'aurais pas dû... #

* Toute la pression qu'il avait accumulée sur la journée repointe son nez, et les larmes lui montent aux yeux. *

# Je n'aurais jamais dû vous laisser seuls... #

* Il ajoute dans un murmure triste, en pleurant silencieusement : *

Si tu savais comme je m'en veux...

*Le visage d'Arfel devient plus grave après qu'elle est sourit pour confirmer sa première question. Non elle ne lui en veut pas, bien sur elle aurait aimé qu'il reste, elle le voulait... mais elle avait tenté de le convaincre de resté et il était partie. Tout bas, serrant ses mains avec le peu de force qu'elle a.*

Je ne t'en veux pas Sorwin Andril... tu ne pouvais pas savoir...

*Ses yeux a elle se mettent aussi a pleurer sans qu'elle ne s'en rende compte.*

Il... ne faut pas t'en vouloir... je tiens a toi... et tu n'as pas changé. Tu es la... aujourd'hui... c'est le plus.. important...

*Le regard de la jeune femme descend soudain, inondé de larmes. Elle pense a quelque chose, mais n'ose pas lui demander. Arfel sent la fin s'inviter, autant qu'elle sent et sait faire naitre la vie entre ses mains... mais sa gorge sèche devient close, plus rien n'arrive a sortir malgré ses pensées qui la tournante.
La jeune malade espère simplement que ce sale sentiment repartira aussi vite qu'il est survenu.*

* Sorwin sert fort ses petites mains blanches aussi, ignorant la douleur de sa main blessée. Ses larmes coulent le long de ses joues et tombent sur ses jambes et sur le bord du lit. Il aimerait pouvoir la serrer dans ses bras, et la rassurer, lui dire qu'elle va guérir et que tout ira bien... mais il en est incapable.
Il en est incapable tout simplement parce qu'il n'y croit pas, Rödschrek a été touché par le lasar, il s'est sacrifié pour sauver sa chimère, et à présent il va mourir, et Arfel... *

Je n'étais pas là quand il le fallait. Je n'étais pas là pour vous protéger, j'ai failli à ma promesse.
Oh Arfel...

* Il ferme les yeux, la voix coupée de hoquets, il n'ose plus la regarder quand il ajoute : *

Je tiens à toi aussi, probablement beaucoup plus que tu ne le penses...
Je tiens à toi, et j'ai peur...

*La chimère baisse les oreilles, les paroles de Sorwin, l'attention d'Arfel qui n'est absolument pas tournée par lui, ou comme il le pense, vers son roi, c'est une impression de rejet et une crise de jalousie que fait la chimère. Il pleure de nouveau, et se rassoit difficilement, et descend du lit. Il manque de tomber, et tiens à peine sur ses jambes. A vrai dire il a même eu un mal de chien à s'en aller des bras d'Arfel, mais il veut partir, partir loin d'eux, seul avec son roi. Un réaction très similaire sans doute à celle qu'aurait eu Rödschrek aussi s'il avait été dans cette situation. La chimère avait besoin d'être rassurée, mais à ce moment tous les évènements semblaient se retourner contre lui.*

#Finalement les vivants s'en fichent de nous.#

*Déjà que les paroles de Sorwin la mettent dans un sale état, mais le faite que la chimère s'échappe d'auprès d'elle, c'est le poteau rose ! Elle avait demandé a ce qu'il vienne a coté d'elle car elle avait besoin de lui prés d'elle... mais non, la chimère réagit exactement comme sont maitre, cette absence, ce rejet, cette non confiance qu'ils ont en ses sentiments, c'est ça qui de base l'avait rendu malade. La chimère ne pouvait pas avoir de pire réaction... il avait besoin d'elle, mais elle tout autant de lui.

La jeune femme le regard partir, le cœur déchiré, voyant qu'il ne la comprend pas et qu'il pense qu'a lui et son maitre. N'arrivant pas a dire ce qui la dérange, voyant qu'il est déjà presque trop tard, Arfel se met sur le coté, fermant toute discussion avec quiconque. Folle de rage, elle balance a la chimère.*

C'est ça... abandonne... moi... comme ton maitre...

*Ses mots dures sont mal exprimé, mais résume bien la situation. Elle aurait voulu encore rassurer Sorwin, mais cet acte est la goute qui fait déborder le vase.*

* Sorwin ne s'était vraiment pas attendu à cette réaction. Alors qu'il était en train de se confier à Arfel, qu'il venait de lui avouer sa peur de la perdre et qu'il était même sur le point de lui avouer son amour pour elle, voilà que la chimère venait tout gâcher en s'en allant, et la semi-elfe se renfermait sur elle-même, tandis que ses pensées se dirigeaient une fois de plus sur son elfe noir...
Sorwin s'était souvent senti de trop dans cette histoire, mais jamais à ce point là. Les paroles d'Arfel lui font horriblement mal, car ce qu'elle dit signifie bien pour lui que seul Rödschrek compte vraiment pour elle. Alors que lui est là, alors que lui ne l'abandonne pas et tente de la soutenir, une fois de plus, dans une nouvelle et terrible épreuve, tout ce qu'arrive à penser Arfel, c'est que son "cher amant" l'abandonne...
Sorwin se raidit, il lâche les mains d'Arfel, et se lève dans un mouvement si raide qu'il en est presque mécanique. Il regarde la semi-elfe qui s'est retournée sur le côté, et lui dit d'une voix tremblante et vide : *

Il n'y aura donc jamais rien à faire... Il n'y aura donc jamais que lui...
Lui, encore et toujours lui, qui est pourtant en train de te gâcher ta vie, et pour qui tu serais prête à mourir...
Tu ne vois donc pas qu'il y a d'autres personnes autour de toi ? Tu ne vois pas qu'il y a d'autres personnes qui t'aiment, et qui ont besoin que tu restes avec eux ?
Tu ne comprends pas que si tu te laisses mourir à cause de lui, je suivrais derrière, ou je deviendrais fou d'avoir perdu la seule femme au monde que j'ai jamais aimée ?

* Sa dernière phrase tient plus du hurlement de rage et de désespoir, et il reste ensuite figé d'horreur, en se rendant soudainement compte de tout ce qu'il vient de déballer... et il peine vraiment à croire qu'il ait pu oser dire tout ce qui lui pesait sur le cœur depuis si longtemps. *

*Maïtaga est parti se réfugier simplement dans le couloir. Adossé au mur il écoute aisément les paroles d'Arfel d'abord, puis les hurlements de Sorwin, et même assis, les mains sur les oreilles, les sons viennent jusqu'à lui, lui font tous plus mal les uns que les autres.*

#Arrêtez... arrêtez ça fait mal!!! J'veux que ça s'arrête, j'veux que...#

*Il pleure cette fois à voix haute, ses sanglots étant trop forts à présent. Fini le rôle de chimère, de gardien, de protecteur. Jusqu'à présent il a toujours réussi à calmer les situations, mais jusqu'à présent il y avait son roi qu'il arrivait à comprendre, et il n'y avait pas toute cette peur. S'il savait quoi faire, simplement s'il en avait une idée, il le ferait. Mais Arfel était trop occupée par Sorwin, et lorsqu'il est partit, c'est l'autre en qui il avait confiance aussi qui devient violent. Lui non plus ne se sent pas à sa place. Il est aussi entre plusieurs camps et ne sait pas où se positionner.*

*Il ne pouvait pas y avoir pire situation en se moment même. Arfel se doutais bien depuis un petit moment que Sorwin l'appréciait plus qu'elle ne pouvait lui donner, mais elle se cachait les yeux pour ne pas perdre ce frère de passé. Jusque là, elle avait fait semblant de rien voir, mais ses derniers mots lui font prendre une décision difficile. Arfel serre son oreiller en ferment les yeux, quelques larmes coulant, elle respire assez et entame son jugement, d'une voix certes tremblante, mais droite.*

S... Sorwin... tu sais ce que sont mes... mes sentiments pour toi... Je t'aime beaucoup... comme mon égal, comme un frère... mais... pas comme mon âme sœur. Mon... mon cœur je l'ai donné a Rödschrek, car c'est lui... c'est lui que j'aime au fond de mon âme même si nous ne sommes pas de même naissance.

*Une légère pause ou elle reprend sont souffle. Elle a mal encore, ayant beaucoup de mal a dire ses mots depuis que la chimère est partie : elle s'accrocherait toujours a eux, même s'ils la quittent un jours comme ils l'ont fait, tout simplement parce qu'elle besoin de Rödschrek et Maïtaga, son autre partie, pour se sentir bien... sa drogue. Elle n'a aucun doute... même si ça lui fait terriblement mal.*

Sorwin... je... je suis désolée de te dire ça... mais... il faut que tu parte... sans te retourner... Il faut que je sorte de tes pensées... sinon je serais obligé de te blesser... et je ne veux pas. NOn... alors part maintenant... PART !!!

*C'est d'une voix déchiré qu'elle le dit : elle doit être ferme, elle ne peut pas diviser sont cœur et les aimer de façon égale tous deux. La jeune femme ne veut pas trahir celui qui l'a sauvé, aidé, aimé.
Elle savait qu'il y aurait des sacrifices, mais la liste commence a être lourde, il ne faut pas qu'elle perte ce pourquoi elle a fait tout ça.

De l'autre coté, Tisden se rapproche de la chimère pour lui parler : il s'assoit a coté de lui et le prend dans dans ses bras comme le fait Elevân...peut être que ça va le calmer. Il s'était marré dans son coin en voyant l'explosion de Sorwin, mais bien vite calmé en voyant la gravité de la situation... a présent il est sérieux comme a un jour d'enterrement.*

* Sorwin est toujours aussi raide quand Arfel lui assène la sentence. Il encaisse, silencieusement, sa demande de partir.
Mais avant de partir, comme il comptait le faire de toute façon, il fait le tour du lit pour avoir le visage de la semi-elfe dans son champ de vision, et rebondit sur ce qu'elle vient de dire.
Son visage est de marbre, ses yeux encore humides sont devenus très froids, ainsi que son ton de voix. *

J'étais parti.
Mais comme un idiot, j'ai réaccouru lorsque Fura m'a appelé pour me dire qu'il s'était passé quelque chose de grave.
J'étais parti, et je vais repartir, mais avant je tiens à te dire quelque chose, et j'aimerais que tu ne m'interrompes pas.

Je sais bien que c'est Rödschrek que tu aimes, du plus profond de ton âme. Je sais bien aussi que c'est réciproque.
Tu te souviens, il y a quelques semaines, lorsque je t'avais recroisée à l'aubergeôbar, complètement anéantie parce qu'il t'avait quittée ? C'était peu de temps avant son accident de voiture, où vous vous étiez rabibochés... Mais ce que tu ne sais peut-être pas, c'est que c'est moi qui étais allé le voir, pour le secouer un peu, et pour le persuader qu'il fallait qu'il retourne te voir. Quand il a eu son accident, il allait te voir pour une réconciliation, selon mes conseils.
Parce qu'à l'époque, tout ce qui comptait pour moi c'était ton bonheur, et le bonheur de Rödschrek, et je pensais alors que la seule façon pour que vous soyez heureux, c'était que vous soyez ensemble, pour le pire et pour le meilleur...

Mais vous êtes tellement incompatibles, et vous avez tous deux des passés tellement lourds que vous ne pourrez jamais vivre heureux ensemble. Jamais.

Son accident, ton déménagement forcé à cause de la présence de morts qui te sont insupportables, l'attaque des bourreaux à l'aubergeôbar, l'attaque de ce type qui a bien failli le tuer il y a quelques jours... Plus l'attaque du lasar d'aujourd'hui...
Ça fait beaucoup en peu de temps.
Votre couple ne génère que des malheurs. Oh, je ne dis pas que votre amour ne vous apporte pas de bonheur, mais pour combien de souffrances à endurer ?
Tant que vous serez ensemble, vous ne vous attirerez que des ennuis, et vous en attirerez aux gens qui sont autour de vous.

En tant que sujet elfe noir, je me devais d'être loyal envers mon roi. Et j'avais fait la promesse à ton père de te protéger, quoi qu'il arrive.
Mais tant que vous serez ensemble, je ne pourrais pas respecter cette promesse.
C'est impossible !
Votre amour est une menace pour vous, et pour tous ceux qui vous sont proches. Tu le vois bien : Rödschrek est au seuil de la mort, et même s'il arrive à s'en tirer, vous finirez indubitablement par vous détruire l'un l'autre, et par détruire tout ce qu'il y a autour de vous.

* Il haussa les épaules et écarta les bras pour les laisser retomber dans un geste fataliste. *

C'est impossible !
Je laisse tomber !
Il n'y a rien à faire pour vous sauver.