Le retour du trans-machine

*Le visage de la jeune femme se troubla, elle semblait peiner elle aussi dans sa tâche.
Elle s'accroupit devant lui, et lui prit les mains.*

Entraidons nous. Il semble que de nouvelles générations d'élus soit apparu. Des machines aussi. Cette machine canine entends des bribes, mais son corps de métal le bride.

Notre tord a été de perdre confiance, et certains d'entre nous se sont même retournés contre le maître. Nous avons frappé notre propre gardien avec la force qu'il nous avait donné!

*Prêt de Sighild, l'ekoi continua à fixer la jeune femme, et ne commença à baisser le regard que lorsque l'enfant fut perché sur son épaule.
La petite boule de poils pleura de nouveau, de joie cette fois, radoucissant quelque peu le visage de l'adulte. Elle parla aussi à son père.


Celui-ci baissa son arme, non sans hésitation, et se rapprocha de Sighild, comme pour la détailler.


Il lui posa plusieurs questions... incompréhensibles.*

Quand les temps sont dures, que les rêves s'effacent, que le gardien déçoit, certaines âmes pensent devoir agir par elles même et faire mieux. Détrôner un seigneur pour prendre sa place, en pensant qu'on sera meilleur, sans la moindre conscience de ce qu'implique un si grand pouvoir.

Le maître est tombé ici même durant sa bataille contre le voile de la nuit éternelle. Ils en ont profité pour frapper. Nous n’étions pas assez nombreux ni assez forts pour les arrêter.

Ce lieu devait être notre espoir, les îles de métal défiant les cieux du voile noir. Ils sont devenus notre péché.

*L'Ekoi semblait soucieux, mais il s'autorisa un sourire, ce qui lui donna, malgré la lueur de ses yeux, une apparence bien plus agréable. L'image de sighild semblait l'amuser. Il activa sa rune cœur, puis possa la main sur son buste.*

Niktar

*Il tendit la main vers elle, mais le petit bout répondit à sa place.*

Sigh___yhlde

*L'homme traça une rune devant le buste de la jeune femme, puis il s'arrêta sur ses traits. Ses yeux étaient d son point de vue moins grands  que la normal, et ses oreilles en pointe, si fines. 
Il passa la main sur son visage, par curiosité visible. Son toucher, comme celui de l'enfant était froid mais pas glacial.*

Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi. Mais vous êtes une nouvelle espèce, ce qui signifie que nous sommes morts il y a très longtemps.

Vous babillez à peine le runique, ce sera très difficile.
Le maître doit rester caché.

Son péché est d'avoir ignoré les règles du grand conseil. Ne pas se mêler aux mensh, cacher son existence, ne jamais user de sa force directe. Mais il a survécu à la nuit éternelle.

Il faut le soigner. Le maître est une représentation de tout ce qui fut, tout ce qui est et tout ce qui sera. Il est une partie de tous, et il a été assemblé avec une partie des rouages de l'univers. Les engrenages sont bloqués, le système enrayé.

Il faut le réparer, et ramener le plus de monde possible à sa cause sans jamais, pourtant, le mentionner. C'est le rôle des élus.


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*Prêt de Sighild, la créature sembla ressentir son malaise. Il toussa gêné, lui indiquant par ce biais qu'il s'excusait. Il était très expressif, et à des lieux de l'agressivité dont il avait fait preuve pour sauver sa progéniture. Mais il devait communiquer il le savait. Il chercha un peu aux alentours, puis montra un de ses portables à sighild, et la désigna. Il mima plusieurs gestes pour essayer de lui faire comprendre qu'il demandait si elle n'en avait pas un.*

Tout cela, je le sais déjà. Nous sommes peu, mais nous connaissons déjà nos ennemis. Je ne laisserai personne toucher au Maître.

*En vérité, Sven n'avait compris qu'une partie de ce qu'avait dit le spectre, mais il retenait pour y réfléchir plus tard. Il avait avant tout soif de réponses. Son ton, sans être monocorde, était assez calme, malgré ce qui menaçait de bouillonner dans sa tête.*

Je l'ai rencontré. Sous sa vraie forme. Et nous l'avons vu, dans une vision du passé. Je suis navré, il s'est passé plus de 3000 ans depuis votre chute, le Runique est endormi et n'est partagé qu'à quelques élus. Et un Ennemi plus puissant que le précédent est apparu. Son envoyé est un membre de mon espèce, et de ma famille. Il a déjà provoqué de très lourds dégâts, et les peuples sont plus occupés à se battre ou survivre qu'à ce préoccuper d'une menace qu'ils ne perçoivent pas.


Alors nous agissons, dans l'ombre, en espérant frapper là où il faut. Mais je ne suis pas doué pour frapper. Je ne cherche qu'une chose : je veux guérir la Planète. Si je parvenais à m'unir au Monde, je pourrais le comprendre, et trouver la voie de sa guérison. Pouvez-vous m'aider ?


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*Sighild apprécia le geste, et sourit pour signifier que tout était pardonné. Elle sortit son propre téléphone, ne voyant pas comment deux moyens d'un autre âges, fussent-ils très évolués pour leur temps, pourraient communiquer.*

Agir dans l'ombre est mieux que d'agiter les foules. La haine entraine la haine, cependant vous n'êtes pas seul. De tous temps, Asriel s'est assuré un contrôle des territoires par des élus, de manière directe ou indirecte. Tous pourront vous prêter main forte le moment venu.

Malgré vos difficultés vous êtes doué, et très lié à Asriel lui même. C'est pour cette raison qu'Asriel a interdit votre départ de ce monde. Mais étrangement, vous n'êtes pas réceptifs aux arbres.

Vous êtes comme moi, un gardien de naissance, c'est pour cela que nous nous comprenons. 3000 ans mais vous voici enfin. Celui qui me remplacera.
Je ne peux vous aider beaucoup à tout comprendre. Il y a d'autres lieux runiques, contenant des rouages du maître. Peut être ces artefacts pourront-ils vous aider à le trouver, à vous connecter à lui.

Le maître aime tant ses enfants. Son erreur est d'être incapable d'appeler à l'aide lorsqu'il faut. Trouvez le centre de la toile et vous trouverez le manieur de fils du destin.


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*Le spectre attrapa l'objet et parut surpris en l'observant. Il afficha un sourire et sorti quelques outils. Il fit signe à Sighild de garder son calme et de souffler puis il ouvrit l'appareil et le bricola. Des runes dansaient dans ses mains, lui permettant de toucher la chose physiquement, et ce malgré qu'il n'ait pas d'apparence corporelle. L'exercice parut ardu mais il rendit son téléphone à la jeune femme, avec un sourire confiant. Il sortit ensuite une espèce de clochette accrochée à une ficelle et se mit le tout autour du cou.


Le téléphone de Sighild sonna, l'ekoi lui fit signe de décrocher.
Dans le téléphone, des mots étranges s'entendaient, remplacés bien vite par une énumération des lettres de l'alphabet. La voix présente dans le téléphone était bien celle de l'Ekoï, le soupir de l'astral la recouvrant en moins.*

Avec cela, nous pourrons communiquer. Je crois. Ce n'est pas une science exacte. J'ai bon?
Sinon, j'espère que vous penserez à réutiliser votre pouvoir pour me dire que vous ne comprenez pas, c'était très ingénieux

Je n'ai pas la patience des Arbres, c'est probablement pour ça que j'ai du mal à me connecter à eux. Mais ça fait plaisir de savoir que je ne suis pas le seul. Malheureusement, il y en avait un autre comme moi, mais l'Ennemi l'a déjà pris.

*Sven était plus calme. Il riait des Arbres alors qu'il commençait à les imiter. Il restait statique, montrant de moins en moins de mouvements de visage. Ses paroles transparaissaient plus par les énergies circulant entre le spectre et lui que par la voie naturelle. Il le faisait instinctivement, fasciner par les forces en présence, ce qu'il apprenait et la communication extraordinaire qu'il pratiquait.


Si ses énergies avaient eu une forme physique, elles s'étaleraient comme un grand liquide doucement absorbé par le sol, puis reparaissant par endroits. Sven avait l'impression d'être de plus en plus grand. Il avait mêlé ses flux à ceux du spectre sans s'en apercevoir, puis aux lieux. Mac-Nor-Mic était pour lui parfaitement visible, bien qu'il ne fût pas dans son champ de vision.*

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*Sighild prit le téléphone avec un sourire. C'était astucieux. Elle n'était pas gênée d'être dépassée technologiquement, Sven avait toujours été nettement meilleur qu'elle sur tous ces trucs. Elle ne se contentait de les utiliser que pour la vie quotidienne.*

Je n'imaginais pas un jour pouvoir passer un coup de fil à l'au-delà.

*Elle fut elle même surprise de sa propre réflexion. En général, ce genre de commentaire était plus digne de Sven que d'elle, plus réservée. Il déteignait sur elle.*

Ne vous concentrez pas sur ce que vous n'avez pas, mais sur ce que vous avez. Résumons. Nous sommes aux îles de métal. Elles furent ainsi nommées car elles contenaient un colosse apte à frapper Asriel. Il était connecté aux énergies, mon mari  n'a réussi qu'à l'immobiliser. 
Je suis morte trop tôt, assassinée par le front révolutionnaire afin que je n'interviennes pas en faveur d'Asriel.

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*L'Ekoï ricana*

Il semble que je sois apte à utiliser le runique. C'est tant mieux, cela ne fonctionne pas dans l'astral, c'est déroutant.
Qui êtes vous? je veux dire... que faites vous ici, et comment avez vous fait pour... me... nous réveiller?

Je vois, c'est donc ça qu'il y a dans la pièce de tout à l'heure. J'aimerai pouvoir faire quelque chose, mais si je touche au Runique environnant, il y a de fortes chances que tout s'effondre, et j'aimerai bien ressortir vivant d'ici...

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Ça c'est une excellente question. On est venus guidés par le roi Mac-Nor-Mic, il a ouvert la porte, et votre enfant nous est apparu.

Vous avez déjà touché. Votre simple présence a réveillé les lieux car vous êtes profondément lié au monde lui même.
L'océan ne pénétrera jamais la ville. En revanche, attention au tueur de maître.

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Mon enfant? 

*le père parut déçu*

Alors il a été touché lui aussi par le rayon du maître...

Cette machine, le tueur de Maître, qu'est-il exactement ? Je n'aurai jamais cru que quelque chose de "mortel" pouvait atteindre le Maître, comment cette chose a-t-elle été conçue.

*La question n'était pas innocente. Sven envisageai à présent de démonter ou de convertir cette machine. S'il pouvait la rallier à lui, elle serait une arme efficace contre la Corruption. Dans le cas contraire, il se promettait de la démonter jusqu'à la moindre pièce, et de fondre l'ensemble, ainsi que tout ce qui avait permit de la construire, pour que jamais il ne soit possible de la fabriquer de nouveau. D'ailleurs, à la réflexion, la seconde option était la plus sensée.*


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*Sighild tapa un peu du pied d'agacement.*

Vous savez que si vous ne parlez qu'à demi-mot, ce n'est pas très utile que l'on puisse se comprendre. Je ne suis pas dans votre tête, je ne peux pas comprendre à quoi vous faites référence.

Elle est faite de métal et de runique. Une légende urbaine dit que son mécanisme contient l'un des rouages du maître.


*Son apparence commençait à se flouter. La femme peinait à se maintenir en harmonie avec Sven.*

Je vais devoir partir. As tu un objet auquel tu tiens? Je pourrais m'y lier pour t'aider.


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Ah je suis désolé. C'est que je suis dans une position difficile. Je viens de me réveiller, je ne sais pas ce qui s'est passé depuis.

Je me rappelle de la colère du maître. Il est tombé et à détruit une partie du bâtiment. Il a été pris en tenaille. Le front révolutionnaire, ils ont envoyé toute leur force runique sur lui ainsi que leur tueur de maître, alors même qu'il avait encore le voile de la nuit éternelle accroché sur lui, en train de l'empoisonner.

Les éléments se déchaînaient. On aurait jamais pu survivre plus de 10 secondes si on ne maniait pas tous le runique. 
Dans mon groupe, nous étions peu, des survivants. On a pris le front révolutionnaire en traître, comme des assassins. C'était déloyal, mais on devait sauver le maître. On avait tous perdu des êtres chers, on avait pu rien à perdre, même les enfants participaient, c'était notre dernière bataille.

Le voile prenait en force. Si ma femme avait été là, peut être qu'on aurait pu gagner.

J'étais chargé de pirater le destructeur de maître, je ne suis pas un combattant. J'ai foncé vers le centre de commandes mais la situation a dégénéré. J'avais Orin avec moi et ils l'ont utilisé comme appât pour m'avoir.

J'ai réussi à le sauver et à atteindre le panneau. J'allais y arriver, j'allais en prendre le contrôle, mais le maître a du sentir ma fusion avec leur machine maudite, et la corruption m'envahir. J'ai hurlé à Orin de fuir. Tout ce que je me rappelle, c'est la gueule du maître s'ouvrir et s'illuminer. J'ai hurlé, je ne voulais pas, je voulais le sauver. Je voulais sauver Orin!

*Sven se trouva un peu contrarié. Il ne disposait pas d'objet auquel il tenait plus qu'un autre. Il sortit son communicateur, objet qu'il avait tout le temps avec lui.*

Ce n'est pas que j'y tienne plus qu'un autre, mais au moins je l'ai toujours avec moi.


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*Sighild s'approcha de l'homme et lui posa une main sur l'épaule, pour le calmer.*

Vous n'y pouviez rien, tout cela vous a dépassé.


#Tout comme moi.#


Vous avez réussi au moins un peu. Le Maître existe encore, le monde se porte mieux, et le Runique a disparu.


*Elle n'était pas douée pour rassurer les gens, ayant toujours ce sens pragmatique des événements qui la poussait à ne dire que la vérité, sans l'adoucir.*

*La femme disparu, et le communicateur de Sven se couvrit de runes. Derrière, Mac lui hurla de reculer. Sven pu sentir la tempête runique augmenter, et une autre forme de "vie" apparaître. La machine gigantesque était en train de se réveiller et de tenter de le happer du revers de la main.*

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Oui... mais le maître m'a tué...moi et mon fils.
Je sais que ce n'était pas sa faute, il n'a fait que son devoir, mais...

*L'ekoi se gratta la nuque*

Être plus faible que ma femme, elle qui était une élu. C'était difficile, mais au moins j'ai tout donné pour l'épauler. J'aurais tant aimé voir Orin grandir. Et voilà que quelque chose semble nous retenir ici.

*Sven réagit à la vitesse de l'éclair. Plutôt que d'éviter la main, il sauta littéralement dessus et donna un coup violent. Il se fit mal, mais il n'avait de toutes façons pas l'intention d'abimer la machine par un simple coup de poing. En revanche, il lui envoya par ce biais une vague d'énergie très faible, mais qui lui servait de sonar pour détecter les points structurels affaiblis. Il ne voulut toutefois pas laisser à la machine le temps d'utiliser sa seconde main, et sauta aussi loin que possible.*


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*Sighild n'eut guère le loisir de répondre quand le fracas de la machine se fit entendre. Elle fit immédiatement demi-tour et accourut vers l'emplacement du titan, craignant qu'il soit arrivé malheur à Sven. Et vu son air en arrivant, l'heure n'était plus aux plaisanteries : le drow affichait une mine parfaitement sérieuse, concentrée, de ces têtes qu'il avait lorsqu'il réfléchissait à un plan à toute vitesse.*