Fou

*Elevân s'était un peu assoupie de fatigue, quand il sent illico presto la brume, comme si elle émettait des ondes négatives. Il se relève rapidement et transporte l'elfe noir qu'il trouve au sol, pour le mettre sur le canapé. Il en profite pour le parler et tenter de le ramener a la réalité.*

Tu es chez moi Rödschrek. J'ai pensé bon te t'amener ici... mais si tu continue de les appeler, je déménage sur le champ !

*Il omet volontairement toutes paroles en rapport avec sa fille, évitant jusqu'au bout devoir lui expliquer ce qui s'est passé.*

Repose toi encore pour le moment... tu en as plus que besoin.

*Maïtaga est pris entre son roi et Elevân. Le premier semble s'apaiser un peu. Il ne dort pas, il ne fait que supporter, des souvenirs douloureux l'assaillant. De l'autre côté la radio fait froncer les sourcils à la chimère. Oui c'est dans l'eau que tout s'est produit. On l'a repoussé, quelqu'un l'a repoussé.*

Elevân. Arfel n'aurait pas connu un manipulateur de l'eau qui lui en aurait voulu à un moment? ça expliquerait sa peur de l'eau et l'accident, j'en suis sur!

*Il se stoppe. Oui la chimère doit avoir raison ! Si eux ils ont réussi a passer de l'autre coté, sur cette autre planète, pourquoi pas non plus des pourritures ? Il le regarde et lui dit.*

Oui... Arfel avait une peur terrible de cet élément. J'ai vue dans ses souvenir quand je l'ai trouvé, qu'elle était maintenu par une veille connaissance. Celui-ci avait pour habitude tuer ses victimes avec son élément qui est l'eau. J'ai aussi vue dans sa mémoire que pendant sa détention, il lui avait inculqué cette peur en la... en la torturant... elle n'avait que 5 ans. Cela devait l'amuser, et je me demande par quel miracle elle a réussi a lui échapper !

*Elevân grimasse. Ses choses ils ne les avaient jamais dites, il donne enfin le nom de cet plaie vivante.*

Isméas... un lointain cousin par alliance... un prodigieux maitre de l'eau qui a tué ma première femme pour se venger de moi. Je refusais de lui apprendre certaines choses, car il devenait beaucoup trop puisant et dangereux !

Il a disparut pendant plus de 20ans... je le pensais mort. Mais il est possible qu'il ne le soit pas du tout...

Uhm... mais ça peut être aussi quelqu'un d'ici... après tout le guerrier qui a essayé d'assassiner mon roi manipulait une forme de magie... mais l'expérience m'a appris que ceux que l'on croit disparus peuvent refaire surface quand on ne s'y attend pas. Y'a qu'à voir notre dernière mésaventure.

Dans tous les cas pour l'heure le mieux à faire est de nous reposer je pense. Mon roi est usé mais il n'est pas le seul. Vous aussi vous avez des limites Elevân. Vous devriez aller dormir un peu. Si vous avez besoin de quelque chose je peux vous l'apporter aussi si vous voulez.

*Il porte sa main au front. Oui il est a bout, physiquement et moralement. Il sait qu'il n'arrivera pas a dormir, sa peine étant trop grande, mais allonger son corps sera un poids en moins. Fessant signe de la tête a la chimère, il lui dit.*

Oui je m'égare... n'importe qu'elle manipulateur expérimenté et qui en veut a l'un d'entre nous, peut être le fautif... mais peu importe qui, il payera au centuple les ravages qu'il cause !!!

*Le maitre flamme a les poings serré qui chauffent. Il se retourne et va rejoindre son lit lentement... semblent faire a présent réellement son age, comme si ce décès l'avait usé d'un coup.*

On trouveras j'en suis sure. L'avantage aussi même si c'est égoïste, c'est que d'avoir cette possibilité remettra au moins temporairement mon roi sur pieds je pense. Mais il lui faudra des semaines, il reste très fragile face à ce genre de tortures. Et je ne suis pas sure que s'il se lève pour se venger ce ne soit pas une autre forme de folie au final...

Uhm... n'ayez crainte, je veille. Vous êtes sure que vous ne voulez rien? à manger, à boire?

Non ça... ça va aller mon petit. Je... je n'ai pas vraiment d'appétit.

*Il s'était arrêté pour lui répondre, mais ne s'était pas retourné. Il ferme la porte et y reste une éternité. Il ne dort pas du tout, son cerveaux réfléchit a deux cent a l'heure, alors que ses yeux ne cessent de pleurer. D'un coté il refuse la vengeance, car il ne veut pas en faire le but de sa vie, mais d'un autre une rage brulante s'étend dans son estomac.
La dernière foi qu'il a vue Arfel vivante, était pour lui dire qu'il s'éloignait d'elle pour son bien... comme il regrette ! Avec elle part tout une partie de sa vie, ou il avait appris a aimer cette petite sauvageonne. Il remue ses sombres pensée sans daigner se relever et continuer.

Arrivant a peine a mettre tout ça de coté, et ayant des invités chez lui qu'il compte bien faire manger, il dit a la chimère qu'il s'absente pour aller faire des courses.*

*Elevân lui sourit en voyant l'aide arriver. Ce n'est pas un refus, puisqu'il est allé refaire ses réserves, en vue d'un certain voyage de recherche. Il jette un œil rapide sur l'elfe noir au sol, puis va ranger ses affaires dans les meubles. Il remercie l'enfant, mais ne parle pas pendant qu'il agit. Obligeant l'enfant a le suivre en le poussant doucement, une main sur sa petite tête, il se dirige ensuite vers l'elfe noir, et s'assit en tailleur en asseyant la chimère sur ses genoux. La il ferme les yeux et commence a parler a l'elfe noir par la pensée... en lui expliquant ce que la chimère et lui on récolté comme informations, concernant la mort d'Arfel, et aussi des autres. Il pense le bouger ainsi... lui donner un but, certes pas le bon pour le moment, mais il veut éveiller son intérêt, et l'aider a ne pas se laisser aller.

Il fini par parler tout haut et lui dire.*

Je sais que pour le moment tu n'ai pas prés : tu es trop faible et... et cette perte est encore trop présente. Mais quand tu sera sur pied, j'espère que tu m'aidera a faire payer cette ordure !

*Il évite de prononcer sont nom, même s'il la garde toujours au fond de son cœur, mais le prononcer aujourd'hui, le jour de sa mort... c'est trop dure. Il se relève ensuite, attend rapidement une réponse, puis se prépare a aller cuisiner un peu (enfin rapidement vue que ce n'est pas un cordon bleu). *

*Elevân laisse faire l'enfant, amusé pendant un moment, mais son sourire retombe encore. Il revoit la sa petite fille adopté en train de couper avec attention les tomates qu'il lui a demandé, envahissant la cuisine et déjà doué pour son age. Il ne parle plus et observe nostalgique... trop de choses lui rappellent Arfel.
Quand d'un seul coup, Elevân pause d'un ton sec son couteau, un air véritablement énervé lisible sur son visage.
Il sort de la pièce et rejoint la pièce principale, mais main sur les hanches. Il dit sur un ton autoritaire.*

Et tu dis que les esprits son tes alliés ?! A voir ce que tu en fais je me demande si tu n'es pas aveugle ! Maintenant reprend toi tout de suite !!! Qu'est ce qu'elle doit penser en te voyant ainsi hein ?! N'es tu pas Rödschrek Nakaam ? Celui qui a appris a aimer un peu les vivants qu'il haïssait ? Donc c'est que tu peux lui donner le sourire en te battant contre tes peurs et en ne e laissant pas emporter ! Penses a ce qu'elle aurait pensée en te voyant ainsi.

*L'elfe noir se prend la tête à deux mains, encore la voix d'Elevân, encore cette douleur qui empire, cette peur.*

#Où je suis? Où est le réel???#

*Il crie de nouveau, son esprit est devenu tout simplement trop faible pour arriver à contrôles des pouvoirs dont il ne se rappelle même plus l'origine. La chimère se rapproche en courant, et observe la scène, les yeux effarés. Il prend les épaules de son roi, et commence à le secouer.*

RéVEILLEZ VOUS!!! ON EST Là!!!

*L'elfe noir a pourtant bien les yeux ouverts, et reste le premier à ne pas comprendre ce qu'il se passe. Quand soudain il semble réaliser ce qui se passe, observant droit devant lui, ses pupilles se dilatent, il en montre un du doigt et hurle de peur :*

BOURREAU!!!!

*Il recule, se rendant compte qu'il est déjà contre le mur, reste complètement immobile, paralysé. Il ne semble même pas se rendre compte que c'est lui qui l'a crée.*

*Elevân souffle et se demande si l'avoir amené ici n'était finalement pas pire. Il a eut une foi de plus pitié de lui. Mais il ne peut pas le laisser ainsi, en souvenir d'Arfel et aussi pour la chimère qu'il apprécie. Il ne fait donc pas attention a la silhouette de loup qui se dessine et se rapproche de lui. En fermant les yeux, il pause ses mains sur les deux coté de la tête de l'elfe noir, et se concentre pour que ses flammes bleues se dirigent un maximum vers sa tête.

Le drow peut alors toucher du doigt ce que serait la méditation dont il lui avait parlé, ou du moins quelque chose qui s'en rapproche... un assez puissant remède contre les mal de tête et les déprimes. Il lui dit alors d'une voix basse et attentionné.*

Calme toi... tu es ici avec nous, personne ne te laissera face a ses bourreaux. Calme toi... tu n'es pas en danger.

*Cette technique mangue beaucoup de puissance au maitre flamme, alors il ne l'utilise qu'en cas grave. Il se stoppe petit a petit pour qu'il ne resouffre trop brutalement. Puis ayant ôté ses mains, il lui demande.*

Bien... tu vois que tu peux y arriver. Je t'ai juste donné un petit coup de pouce, mais tout le reste c'est toi qui l'a fait. Tu vois ? Plus de bourreau. Maintenant suit moi a la cuisine, il faut te nourrir si tu veux me suivre dans mes recherches, hein ? Allez vient...

*Il pause une main amicale sur son épaule et l'aide si besoin, attendent un signe de sa par.*

Tu peux prendre mon lit. J'ouvrirais le canapé pour moi. Ah... et évite de mettre de la brume dans ma maison, j'aime pas l'humidité.

*Sous entendu toute la clique qui va avec. Il souffle ensuite, quand il est seule, en regardant par la fenêtre, un morceau de pain dans la main. Oui, la mort, les elfes l'évite bien, et la regarde a pleine comme si elle ne fessait pas partie de leur monde. Pourtant le cœur d'Elevân saigne bien, mais en silence, car il n'y a pas de mot pour évoquer le manque... l'absence d'un proche. C'est ce sentiment qui a force d'être remué, rend fou ou fait mourir les élus du cœur.

Lors de l'enterrement d'un proche, il y a toute une cérémonie, sans doute la seule qui montre que les elfes sont conscient de la mort : Un chant funèbre est organisé, et ce chant a le pouvoir de libérer momentanément la douleur emmagasiner par un elfe. Il ne peut lutter et devient une vrai madeleine. Voir pleurer un vrai elfe est très rare... il faut vraiment qu'il soit a bout. Le corps est redonné a la terre a même le sol sous forme fœtale, avec quelques objets qui le représentent bien coincé dans ses vêtements. Comme pour dire a la terre mère : vient, reprend ton enfant, celui qui a fait toutes ses choses.*