Soigner ce corps mourant

*De ce rêve, Arfel ne se souvient que du dénouement, l'elfe noir qui la sert contre lui. Elle allait lui révéler le pourquoi quand elle bloque sur le mot "bizarre".*

Un rêve... avec... moi ?

*De sa période amnésique, il lui reste aussi que peut de chose étrangement, comme si sa mémoire avait zappé ce moment de "remémorisation réinitialisation". Après un moment d'absence, elle lui dit enfin.*

Apparemment tu... as perdu ta lance... et bien... c'est elle qui te bloquait... elle n'avait pas complètement disparu et un nécromant te l'a enlevé dans l'astrale pendant ton opération. Un œuf avec un œil... je ne sais pas ce qu'il en a fait...

*Tout timidement, elle rougit aussi et demande tout bas.*

Et ce... ce rêve... qu'est ce qu'il y avait de... bizarre ?

Un oeuf...

*Il repose la tête sur son lit.*

J'comprends pu rien en ce moment...

Et... ton... ce... rêve bah... je...

*Il soupire et lâche d'une traite : *

J'ai vu des choses qui étaient normales pour toi mais qui étaient bizarres pour moi...

et des souvenirs aussi... qui ont dérivé, enfin.... tu veux vraiment savoir?

*La jeune femme est de plus en plus inquiète ! qu'est ce qui pouvait s'être passé dans ce rêve ?!*

Nor... mal pour moi ? dérivé... dit moi je dois savoir... oui

*Elle affiche la une tête déglutie monumentale, et se rapproche a son chevet, comme pour mieux entendre.*

*L'elfe noir est mal à l'aise, il affiche une mine un peu déconfite, et Arfel peut voir qu'il cherche ses mots essaye d'organiser ses pensées, ses sentiments sans trop y arriver. Une véritable torture.*

Il ... y avait une porte qui bloquait tout, alors j'ai donné ton nom, et ça s'est ouvert, et dedans il y avait des miroirs... des souvenirs, tu te cachais dedans, tu me fuyais. Il y avait un gardien aussi et... un gardien, ton gardien et...

p...

*il dit cette phrase comme s'il la posait en question.*

C'était moi?
Alors... pourquoi tu m'as dit que tu me détestait si tu avais besoin de moi?

*La situation est tendue, l'elfe noir ne veut pas faire de mal à Arfel, mais le drow a mal, il a besoin de réponses à son tour, des réponses à des questions maladroites.*

Tu es partie... je croyais que tu voulais que je parte...

*Et Arfel peut le ressentir, il en avait résulté une telle douleur, que le tout l'avait presque rendu fou. Un ressenti de trahison en somme.*

*Alors qu'il évoque le moment, des flashs lui reviennent. Les yeux fixe, horrifié de revoir toutes ses choses qui la blesse profondément, elle baisse la tête. Sans doute sa mémoire avait elle été encore sélectif et lui avait fait oublier partiellement ce moment, comme pendant une bonne partie de son enfance, le visage du meurtrier de ses parents... la peur d'affronter ?
Des larmes discrète lui reviennent... elle se souvient exactement le pourquoi, et lui explique timidement.*

Je... t'avais posé une question... très importante... et tu semblais l'ignorer. Ça m'a fait mal... et je ne savais pas a ce moment la pourquoi. Et... il y avait ce sentiment en toi que je lisais, comme si le faite que je n'arrive pas a me souvenir, je ne valais plus rien à tes yeux. Mais je ne le comprenais pas... et j'étais en colère contre toi. Je t'ai sans doute dis que je te détestais pour te renvoyer le mal que tu me fessais... car j'avais besoin de savoir... j'avais besoin que tu me le dise... qui je suis... pour toi...

Si tu m'avais retenu, passé outre mes mots... passé outre ma mémoire défaillante... j'aurais su que tu... m'aimais... au-delà de l'Arfel qui te sourit tout le temps... J'avais besoin de toi... pas que tu... partes...

*Elle se remet sur sa chaise comme une enfant, les genoux plié devant elle comme pour se protéger, la tête caché derière.*

Je t'aimes... il n'y a rien a remettre en question... ne me laisse plus je t'en supplie...

*Seule... c'est ce qu'elle était dans son rêve, et cet avatar de l'elfe noir était sans doute un substitue bien dérisoire. La version d'Elevân semble bien coïncider*

*Pour lui aussi la version d'Elevân coïncidait et elle semblait véritablement juste. Il se redresse, et se pose sur le bord de son lit comme s'il allait se lever. Il sourit à présent, analysant la situation.*

Je ne te laisserais plus si toi non plus tu ne me laisse plus. Je suis conscient de t'avoir fait mal et tu n'imagines pas à quel point je m'en veux... mais c'est réciproque je crois. Je sais que comme tu ne te rappelais plus de moi tu ne pouvais pas savoir...

*L'elfe noir ressent encore ce sentiment de rejet qu'il avait ressenti à ce moment là.*

Mais y'a des choses que je peux pas encore vraiment dire comme ça je suis désolé... même si c'est vrai je peux pas, ça m'fait mal. J'ai l'impression qu'au final on a tous les deux ressenti la même chose, mal interprété.... mal réagi...

Pour des cas comme ça j'aurais aimé naître dans ton "monde"... peut être que ça ne m'arriverait plus de réagir comme je réagis... j'suis désolé...

mais... pour ma part c'était pas du rejet Arfel... c'est juste que je peux te parler à toi, parce que tu sais... je sais que tu sais ce qui m'a été fait avant... alors... je peux te parler...

Mais sans tes souvenirs, même si je t'aimais... tu n'avais pu ça...

*Elle remonte la tête doucement.*

Sniff... oui... tu... as raison... je comprends mieux... snif... a présent.

*Elle se relève, face a lui en lui remettent machinalement les cheveux derrière.*

Excuse-moi aussi... je suis désolée de tout ça... nos différences nous rapproche mais nous éloignent aussi beaucoup trop douloureusement... J'espère de toute mon âme ne plus te dire pareille chose... même si on m'enlève tout. Il ne faut plus... que ça arrive... non... je veux prouver a tous qu'on ne détruit rien a être ensemble.

*Elle entame ensuite une gestuelle douce et très attentive à ses possibles douleurs, l'entourant et lui donnant différentes embrassades sur le visage de son drow. Arfel est la gardienne de la mémoire passé et douloureuse de l'elfe noir, et il ne faut pas qu'il perde ça, même s'il n'est pas prés a l'affronter. Il a encore des blocages différents des siens, c'est toujours quand il y a des quiproquo qu'ils se font le plus mal. Tout bas a son oreille, elle prononce sont vœux.*

Que plus jamais nos incompréhensions ne nous éloignes... mais fessons plutôt abstraction pour nous comprendre... il faut que l'on parle... et dis moi quand tu bloque, fait le moi sentir... je ne veux pas qu'il y est de tabou entre nous... sinon c'est un fossé tout les jour un peu plus grand qui se creuse entre nous jusqu'à ce que l'on se perdent. Non... de mon coté je promet de faire des efforts pour pas m'emporter trop vite... et t'encourager à me dire ce qui ne va pas...

Et si tu... pars un peu parfois... même si je ne comprend pas pourquoi... je saurais que tu en as besoin pour réfléchir... mon père m'a dit que... s'était naturel chez un homme... alors je respecte ça même si c'est parfois douloureux.

*Concluant par fourrer son visage contre son coup, les bras entouré tout autour de lui, comme un lierre qui tient fermement a son chêne.*

*Arfel ne remarque même pas la présence de l'infirmière qui kidnappe pour un moment la chimère. Elle est encore sur son petit nuage hors du temps, hors des douleur... juste un endroit ou elle se sent bien, comme chez elle prés de lui. Arfel hausse la tête et rapproche le lit ou elle avait enlevé les draps, pour le mettre a coté du tien, sans trop de difficulté puisqu'il semble y avoir de petites roulettes.

Elle s'y installe, pausant sa tête contre l'oreiller, et le regarde pensivement. Elle ne sait si c'est le moment, mais qu'importe, elle se lance. Tout timidement, mais avec un certain ton qui montre qu'elle y tient, elle lui dit.*

Rö...Röd, je pensais a ça... tu ne voudrais pas que... que le faite que nous soyons ensemble soit officialisé ?

*Elle y pense a vrai dire depuis quelques temps, mais c'est le coup que Sorwin qui lui a fait qui la pousse sans doute a commencer a y penser sérieusement, sans doute pour se protéger de ce genre de choses.*

Off... euh... tu veut dire quoi par là?

*L'elfe noir jouait l'imbécile, mais dans sa tête tout cela signifiait famille, et de la famille revenaient ses visions d'horreur. En était il capable? Avait il seulement une place dans tout ça. En voyant les foudres que leur duo attirait, cette pensée l'effrayait, craignant toujours pour Arfel. Et toujours ces choses qui le suivaient...*

Je... je sais pas... si on pourrait...

*La jeune femme s'attendait a ce genre de réponse bifurqué. Elle baisse le yeux et ne dit rien pendant un moment, l'idée de lui tourner le dos lui venant en tête... mais un boudin de plus ne résoudra rien. Elle lui explique alors le pourquoi.*

Je ne sais pas si on peut... si de par nos deux peuple ont le peut... mais je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas possible ? Je veux que tous puissent savoir que je suis à toi, avec toi... et que je ne désire rien d'autre.

*Elle fait une seconde pause et dit entre les dents, beaucoup plus bas avec une pointe de tristesse.*

Ça évitera à certain de s'approcher... et fermera le bec de d'autres !

Oui...

*L'elfe noir semble perplexe. Il reprends de manière très maladroite : *

A... à qui... comment le dire?
Enfin...

*C'est à présent de la méconnaissance, bloqué il baisse un peu la tête.*

Je sais pas...

*Mais cette dernière phrase n'est pas du doute. Simplement une ignorance complète des coutumes de la jeune femme comme de celles des êtres vivants.*

J'suis désolé... explique moi ... euh s'il te plaît?

*La jeune femme n'avait tout simplement pas pensée qu'il ne connaissait pas, vraisemblablement, cette coutume. Elle relève des yeux étonné et lui dit.*

Euuh... euh oui bien sûr ! Je ne sais pas si tu as remarqué, mais certains elfes ici portant une boucle spécial a l'oreille... une sorte de perle en longueur qui s'accroche en haut de l'oreille. Chez les elfes blanc en tout cas, ça se manifeste ainsi. Chacun des partenaire ont une de ses petites boucles métallisés, et dessus, une pierre unique qui a été coupé en deux pour chacune des boucles. La couleur de la pierre est choisit par le couple selon ce qu'elle désigne... un code de couleur.

Ses boucles sont donné conjointement l'un a l'autre devant un sage parmi les plus anciens elfes de cette terre, sur une place publique, que tous puissent y assister. Une autre étape du rite, un peu de sang de chacun est mélangé pour être réuni dans une petite fiole, qui est conservé au registre d'Olvar... l'arbre de la connaissance... qui emmagasine cette nouvelle... qu'un nouveau couple a été officialisé, que tous peuvent savoir qu'ils sont ensemble. Voila...

Certain font des festivités pendant environ 7 jours, pour fêter cet évènement, mais c'est plus une occasion de se détendre et festoyer avec ses amis et ses proches...

*La chose expliqué, elle le laisse réfléchir, n'attendant pas vraiment une réponse de suite : après tout il a le droit d'y penser, elle lui fait par de ses envies, a lui de voir s'il y répondra.*

Une union publique alors...

*Il commence à paniquer. Les personnes qui viendraient, viendraient pour Arfel, n'auraient d'yeux que pour elle, tandis que lui serait la bête de foire, le sujet de controverse. Même la fête risquerait de mal tourner. Et ces choses pour semer le carnage si elles attaquaient directement. Il émet toutes ces hypothèses par pensée, sans vraiment s'en rendre compte, soucieux, mais désireux quelque part d'imaginer des regards différents sur sa personne un peu plus chaleureux? Très vite les images changent, il a déjà le tableau de ce qui se produira, et il ne pourra pas faire comme si de rien n'était. De nouveau il prend peur.*

Je ne sais pas si je peux. Toi oui... mais moi... je reste différent... A tous les coups ton sage ne voudra pas de ça...

*Il baisse les oreilles, se mort les lèvres.*

Et... mais j'ai l'impression que c'est important pour toi, même si je ne comprends pas toute... la subtilité? de la chose.

*Le voyant paniquer comme un vrai gamin devant ce qui serait une preuve de dépassement devant tout ce qui peut l'accabler et d'une certaine maturité, elle se rapproche tout prés de lui, et lui caresse délicatement le visage.*

N'est pas peur... je sais que tu crains beaucoup de chose... moi aussi j'ai ses images en tête, ses bourreaux, ses rejets, ses moqueries, cette absence de compréhension... mais on ne peut vivre caché éternellement.

Cela ferait ouvrir les yeux à certains... je sais que personne a par Maïtaga peut te voir comme je te connais, et je m'en fiche de ce que ses personnes peuvent dire. J'aime Rödschrek Nakaam... fils de roi depuis des générations... perdu dans ce monde presque seule... revenu a l'état de simple elfe noir méprisé...

Je ne te forcerais jamais... mais j'y tiens réellement ! Et sache que tu ne sera pas seul... je serais toujours a coté de toi.

*Elle fini par lui embrasser le front, puis le poser contre le sien.*

Alors... peut être... peut être que je veux... mais... mais pas... pas dans l'immédiat s'il te plaît...

Mais... oui d'accord.

*Le drow prend énormément sur lui, preuve qu'il tient à la jeune femme. Sa proximité l'apaise un peu, même si ses arguments ne sont pas des plus convaincants. Il se cale de nouveau correctement dans son lit, son ventre, plus que le reste lui fait mal, et le maintient du dossier a tendance à apaiser un peu cette douleur.*

J'espère que ça ira...

*Il regarde le plafond un peu perturbé. La demande lui a tout de même fait un choc, s'il avait vu une famille en Arfel, "Taga, et peut être de manière éloignée Elevân, il ne s'était jamais vu comme partie intégrante de cette famille. Et toutes ces choses qu'il avait trouvées futiles pendant des années commençaient à prendre du sens...*

*L'elfe noir tourne un peu la tête d'abord, puis sursaute et souffle un grand coup.*

Kécecé?

*Encore endormi en partie, il regarde Arfel un peu étonné, et devine que c'est elle en voyant son reste de sourire.*

Qu'est ce que tu trafiques toi?

*La jeune femme avait en effet tenté de cacher sont sourire quand il s'est réveillé, et avait même mimé le sommeil... mais il avait capté. De suite elle l'enlace d'un bras autour du coup, et lui fait un gros bec sur la joue.*

Excuse moi... je ne voulais pas te faire peur... j'ai découverts quelque chose !!! Je n'ai plus de marque sur la nuque !!! et mieux... je sais jouer avec l'eau a présent ! Chose que je n'arrivais pas le moins du monde a réussir !

*Elle se retourne et se met sur le dos, a regarder le plafond, toute excité comme une puce.*

C'est pas croyable !!! moi qui pensait ne jamais y arriver ! Et Elevân qui m'affirmait que je pouvais aussi manier l'eau, il avait raison.

*La mine de l'elfe noir se détend franchement. Oui son opération de la dernière chance avait enfin des effets réellement positifs.*

Oui... eh, eh la marque a disparu, je ne sais pas si c'était à cause de ton état ou bien si c'est ce que j'ai fait qui l'a fait diminuer. Et puis elle m'a attaqué mais ma lance était aussi un parasite, les deux se sont tués mutuellement.

*Il lui tend son bras.*

Il y a encore des marques. Mais elles sont mortes et elles commencent déjà à s'effacer...

maintenant il te va falloir étudier!

*La jeune femme tourne la tête vers lui, la bouche légèrement ouverte, en apprennent de plus en plus. Elle prend son bras et du bout d'un doigt, suis le contour de cette marque d'où sortait cette chose de mort. Elle sentait comme une déception dans sa voix a propos de sa lance, alors ne rajoute rien a ce sujet. Elle dit tout bas prés de son oreille.*

Si c'est grâce a toi... encore merci !

*Puis plus haut.*

Oui je vais devoir étudier ! ça va me rajeunir^^... et puis quand j'en saurais plus sur cet élément, tu pourra m'aider pour la maitrise de l'air !

*Elle garde son bras avec elle, et se met sur le coté, piquant a nouveau du nez, disant faiblement, a présent a cheval entre son lit a elle et le siens.*

Maitre Nakaam... maitre... na kamm... ? hum... manque plus que les... lunettes...

Des lunettes ah,ah, j'suis pas fait pour ça. Et j'en ai pas besoin. Dans mon pays n'importe qui enseignait à n'importe qui dès le moment ou il avait la compétence de le faire... c'est comme ça qu'ils survivaient! Moi je préférais les livres...

Et pour la compétence du vent il va d'abord falloir que j'étudie aussi... finalement je ne sais pas faire grand chose tu sais... j'ai l'impression d'être un gamin qui réapprend tout, c'est frustrant... j'ai le sentiment d'avoir su des choses, je sais avoir été très doué, réputé même pour mes pouvoirs... et là je ne suis rien... pourtant c'est ce qui m'a permis de survivre... j'ai l'impression de ne plus valoir grand chose...

*Arfel le regarde, son profil élancé n'avait en effet pas besoin d'un morceau de verre monté sur métal. Il était fort devant son peuple et respecté... mais était aussi esclave de ses dont, l'âme volé et le corps décomposé. Elle se rapproche un peu encore et lui dis.*

Tu es toujours le même... oui tu étais important, mais ce n'est pas ça qu'il faut regarder. C'est que tu as ses capacités enfui en toi, tu as de grandes capacités d'apprentissage... tu reprend simplement tout depuis le début, il faut être patient. Tu es comme une terre qui regorge de petits pierres précieuses... il faut du temps et de l'ardeur pour les récolter.

*Elle ferme a présent les yeux, se laissant bercé par sa présence.*