par Svenhyr Zohokan Lun 17 Nov - 15:57
*Sven passait outre les bizarreries liées aux parents de Rödschrek, estimant que leur présence même étant déjà du domaine de l'impossible, le reste était probablement lié à leurs pouvoirs. Après tout, on n'avait jamais vu des morts revenir de l'Au-Delà, comment savoir de quoi ils étaient capables ?
En revanche, il fit des efforts considérables pour être aussi silencieux qu'eux. Il était plutôt discret lorsqu'il le désirait, mais atteindre un tel niveau lui semblait bien plus dur qu'il ne l'aurait cru. Finalement, il s'assit et mangea avec appétit, bien plus qu'à l'accoutumée. Il n'était pas habitué à utiliser autant ses forces en si peu de temps.
Une fois terminé, il n'attendit pas qu'on lui demande de reprendre : il s'y remit immédiatement, retournant au pied de son arbre nouvellement créé, et se concentra.
Il refit le parcours de la veille. Il avait fait apparaître de l'eau et de la terre, en se basant sur ses connaissances en physique et en chimie. En revanche, l'apparition du dragon ne relevait absolument d'une quelconque réaction naturelle. Il avait malgré lui créé l'événement. De même pour l'arbre. Il commençait à toucher du bout du doigt la notion de "possibilités" qu'on lui avait indiqué. Mais chaque fois, il s'appuyait sur une continuité logique.
L'arbre était apparut car un graine aurait pu tomber plusieurs siècles plus tôt. Le dragon était apparut car le Dédale en comporte plein, il est donc très probable d'en rencontrer. L'arbre s'était renforcé car il aurait pu avoir grandi depuis plus longtemps et avoir été très vigoureux, vu l'environnement.
En revanche, il n'était parvenu à ne faire apparaître ni origami ni mauvaises odeurs, malgré un mode de pensée similaire. Sven réfléchit à ce qui différenciait ces différentes pensées. Il en conclut que plus l'événement était probable, plus il apparaissait facilement. C'est pourquoi renforcer l'arbre lui avait pompé bien plus de forces que de provoquer l'apparition du dragon.
Il avait appris aussi à prendre garde à ses pensées lorsqu'il imaginait une probabilité, pour lui éviter les déboires de la veille. Il vida son esprit, cessa de penser, et se concentra sur son origami. Terre, Eau, Bois, Feuille, Pliage, Origami. Dans son esprit, il parvenait à visualiser les étapes, mais un blocage se faisait : il ne trouvait aucun lien logique à créer qui permettrait de faire apparaître l'objet dans sa main. Aucune probabilité ne lui venait à l'esprit. Un avion larguant des origamis ? Aucune chance. L'Origami créé de lui même ? Non plus. Il n'arrivait pas à trouver d'ouverture, même en ayant tous les matériaux sous le bras, permettant d'obtenir ne serait-ce que du papier, et encore moins de le plier sans y toucher.*