par Inikaam Lun 12 Sep - 14:37
[niark niark. jaï, la forêt est très touffue, normalement tu devrais pas pouvoir voler, mais vu ton action, je te l'accorde pour ce coup-ci ^^]
*Les loups venaient à présent de toutes parts. Derrière, des fourrés, du toit du camion, des arbres. Difficile de croire que cette forêt avait une faune aussi abondante. Quant au froid, il se faisait si pénétrant que du givre se formait sur leur sueur, malgré leurs efforts pour se réchauffer.
Les loups reculaient devant les flammes d'Ulrique, mais il ne lui faudrait que peu de temps avant d'être à court de carburant. Quant à Jaï et Sylvius, leur exploits martiaux suffisaient à peine à les garder en vie. Sylvius avait déjà plusieurs morsures bien visibles, un des loups essayait d'ailleurs de lui arracher la jambe, mais il tenait douloureusement bon. Du côté de Jaï, son agilité lui permettait d'éviter les morsures et les griffes, mais elle se fatiguait à cause du grand nombre de gestes rapides qu'elle devait faire.
La dernière réflexion de Jaï fut accueillie... étrangement.*
Venir embrasser la Mort ? Il y a longtemps qu'il ne la craignent plus.
*Tout sembla s'arrêter soudainement. Le givre disparut comme s'il n'avait jamais existé, les loups firent de même. La sensation de froid les quitta si prestement qu'ils en eurent presque trop chaud. Les murmures se turent, et l'ambiance si angoissante de l'épaisse forêt sembla s'évaporer. On pouvait même voir filtrer quelques rayons de soleil sur la route verglacée, renvoyant son chaleureux éclat vers les voyageurs.
Lorsqu'enfin, après cette considération de leur nouvelle situation, le moment vint de chercher l'origine de la voix, ils découvrirent, assis sur la remorque du camion, un elfe noir, installé nonchalamment, fumant une cigarette en les regardant.
Le drow avait la peau aux tendances gris foncé, des cheveux ras, un petit bouc sur son menton effilé. Il avait les joues un peu creusées, mais une expression plutôt sympathique au visage. Ne portant qu'un pantalon épais et un manteau rembourré, il laissait son cou à l'air libre, laissant voir, plus ou moins involontairement, une énorme cicatrice partant du milieu de son cou jusque derrière sa nuque.
Sa présence irradiait de quiétude, comme une eau glissant tranquillement dans son lit, provoquant un certain soulagement envers ceux qui l'entouraient. Était-il pour quelque chose à la disparition de... tout ça ? C'était, à première vue, fort improbable, mais la coïncidence était trop grande pour n'être que cela.*