Mission : Livraison à Ker Nör

*L’aers écouta le remarque de Sylvius et se renfrogna aussitôt. Du savoir-vivre ? Elle ne savait même pas ce que c’était, quand à abuser...*

Je fais pas de remarque sur ton métabolisme, moi. Peu importe qu’on ait mangé il y a trois heures, depuis j’ai combattus une armée de spectre, et peu importe qu’ils aient été réelles ou non, les mouvements et la dépense d’énergie, je l’ai faite ! Maintenant j’éprouve le besoin urgent de combler le creux. C’est pas ma faute.

*Par contre, pour la remarque d’Ulrique, elle le prit très mal et dû prendre sur elle avec un effort surdimentionné pour pas lui en coller une, et à la place se contenta de tourner la tête pour lui jeter un regard noir en utilisant le ton le plus polaire de son répertoire.*

Pardon ?

*Changeant d'idée tout aussi vite, elle cogna contre le plafond*

Hé ! Elrik ! T'as pas emporter de casse croûte toi des fois ? Je te dédomagerais au prochain tour !

*Sylvius siffla dans ses dents et grommela dans son coin, mais s'abstint de tout commentaire. Lui qui était habitué à bien plus d'efforts que ce qu'elle venait de fournir, il n'avait jamais eu faim aussi vite. Elle usait bien trop d'énergie pour autant de mouvements inutiles.

Elrik, sur le toit, était plutôt amusé par la situation, mais il n'avait rien pour nourrir la demoiselle. Il se contenta donc de leur transmettre un message télépathique, sa voix ne pouvait de toutes façons filtrer à travers le vent et la tôle. Et révélant du même coup ses capacités psychiques. Tous trois entendirent le message, comme s'il parlait juste près d'eux, sans qu'on puisse vraiment déterminer d'où ça venait.*

Navré mademoiselle, je ne mange qu'une fois par semaine. Et je doute que l'on trouve une auberge avant notre destination. Il vous faudra prendre votre mal en patience. Je ne doute pas que vous en soyez capable.

*Un brin de sarcasme, ou bien était-il sincère ? Difficile de le déterminer, mais sur le toit, il souriait, semblant prendre du bon temps alors que le froid glacial devrait déjà geler sa peau et le rendre bien malade. Les elfes noirs étaient naturellement résistants au froid, mais à ce point, ce type n'était pas n'importe qui.*

[n'hésitez pas à me dire si vous voulez que j'avance un peu]

Silvius devait aussi faire partie du club des grincheux, Ulrique lui se contente de soupirer. À quoi bon tenté de raisonner cette folle ?

Par contre, il y en a un autre qui s'amuse là haut et la surprise n'est pas du tout au goût du chauffeur. Silvius a peut-être l'habitude de ce genre de choses, l'autre cingler on n'en parle pas ... Mais lui c'est une première et ça se voit au bond qu'il fait au volant.

Non mais ça ne va pas la tête, vous voulez me faire une attaque cardiaque aujourd'hui ou quoi ?

Franchement, cette journée est bien partie ... mais risque bien de se terminer en arrêt d'urgence du cœur entre les loups, la neige et ... Ça.

[OK pour une avance rapide pour moi]

*L’aers tiqua en entendant la réponse télépathique, même si la réaction du conducteur la fit sourire. Deux voix dans sa tête lui semblaient déjà bien suffisantes, alors en acceuillir une troisième, même temporairement, ça faisait un sacré boucan.*

Merci quand même...

*Elle reporta son attention sur les autres membres de l’expédition et bougonna en se renfonçant dans son siège.*

Arrêtez donc de me regarder comme ça, vous deux ! Je n’aurais les crocs si je n’avais pas utilisé les propriétés de Fallen pour tenter de nous sortir d’un cauchemar imaginaire ! Et pour pallier à tout autre problème je préfère le dire tout de suite : Non Elrik, je ne considère en aucune façon que c’est de votre faute ! Oui je peux tenir jusqu’à la prochaine ville, bourgade ou je ne sais pas quoi d’autre, seulement en cas de pépins sachez que je serais moitié moins efficace. M’enfin tout va bien puisqu’apparemment on vous a prit en auto-stop.

*Evidemment, la dernière phrase sonnait comme un pur sarcasme.*


[ Je n’ai pas d’objection votre honneur ^^]

Ulrique ignore royalement les commentaire de leur "porte bonheurs", ainsi que plus tard ceux de Jaï. Cet ascenseur, c'est surtout pour lui le signe que le plus gros et fait et qu'il n'aura plus à supporter cette folle et son acolyte bizarre qui semblait maintenant presque marcher normalement.

Bon, il faudra aussi se taper le retour, mais dans l'intervalle rien ne l'obligeais à rester avec ses "compagnons". En espèrent que le peuple negro-elfien soit à peu près fréquentable ... Quoique la perspective de se balader parmi des zombies n'est pas tout à fait la plus réjouissante qui soit à la réflexion.

Le jeune homme repasse la première et positionne le véhicule sur le monte charge, de toute façon s'ils restent éternellement dehors avec le chauffage a fond il finirait par épuiser le gas-oil et mourir congeler, alors autant tenté sa chance en bas.

Vu que vous êtes dehors, vous avez qu'à appuyer sur le bouton. À la prochaine Elrik.

*Une légère secousse au départ, et sans tanguer une seule fois, la passerelle descendit sous le léger bruit des poulies, les faisant parvenir au fond sans encombre. le nezs en l’air, Jaï observait les parois des tunels qui s’enfonçaient dans la pénombre. L’humidité la fit frissonner, et elle retourna dans la cabine de bonne grâce avant qu’Ulrique ne s’engage sur la route goudronnée.
D’après ses propres estimations, il leur restait un bon paquet de kilomètres et elle se demandait du coup s’ils allaient pouvoir dormir un peu de manière convenable au moins une fois sur le trajet, parce que sinon ils allaient se fondre à la perfection dans la foule des zombies.

Elle éprouvait un certain malaise à ne pas avoir de ciel au-dessus de sa tête, un sentiment oprressé, elle était en train de le juguler lorsque leur chauffeur sortit sa première connerie depuis leur départ :*

Bon, bah a vu de nez, dans un peu plus d'une heure théorique on est arrivé ... Sauf problème majeur ...

*Elle lâcha un son à mi-chemin entre un gémissement et un grognement, le tout teinté d'humour*

Ulrique, la prochaine fois abstiens-toi de dire ce genre de chose, je suis certaine que tu vas nous porter la poisse !

*Toutefois elle en eut confirmation deux fois. Une première lorsque la route goudronnée praticable se transforma en chemin carrossable, et la seconde lorsqu’un gros pachyderme d’une intelligence rare trouva opportun de coller son gros derrière au milieu de la chaussée.
Ulrique s’arrêta à distance raisonnable, la lenteur du monstre ne suggérant aucunement qu’il ne pouvait pas charger s’il le voulait.*

Alors cette fois, ça se passe sans encombre ou faut tout de suite appeler superman ?

Et voilà, j’en était sûr. Tu nous as porté de la guigne. Toutefois ce mammouth souffreteux ne semble pas agressif pour le moment. Si on le laissait passer gentiment pour éviter les emmerdes ?

*Tout en parlant, elle observait les alentours à travers les vitres. Pas dit que quelqu’un d’autre ne profiterait pas de l’occasion, parano oblige.*