par Rodschrek Nakaam Lun 1 Déc - 20:57
*L'elfe noir écoutait avec attention, il était particulièrement calme, pour une fois face à Elevân. Sa jambe valide repliée, un bras posé sur elle, il sourit à l'ironie de la situation, en voyant l'elfe blond commençant à raconter une autre de ses histoires.Cet accident devait bien l'arranger, il ne pouvait pas fuir.
Mais il écoutait, se concentrant sur la façon de penser d'Elevân. Lorsqu'il lui demanda de parler d'Arfel, l'elfe noir hésitâ à lui répondre. Mais il voulait être franc, quitte à se faire maudire par l'elfe.*
Je vais vous répéter ce que je lui ai dit, une fois... Après une dispute. Car Arfel, même maintenant, j'ai l'impression, me craint encore.
Et je vais vous demander de tout écouter. Aucune remarque.
Mon peuple a appris stupidement à manipuler le corps et l'âme. A trop jouer avec la mort, il en a oublié l'importance de la vie. Lorsqu'un proche mourrait, il le rammenait, avant qu'il n'ai le temps de trouver le repos, pensant bien faire, et se disant que cela ne changeait rien à la dite personne. Mais une personne morte change toujours, car elle voit de quoi a été faite sa vie et ce qui a été le plus important pour elle.
En ce qui me concerne, je n'attache que peu d'importance au corps. Ce n'est qu'un stupide amas de chairs particulièrement fragile.
Lui donner mon corps et ma vie serait particulièrement futile et dérisoire. Finalement, cela voudrait dire lui ouvrir la porte au suicide, ou à la solitude.
Si un jour je devais donner ce qui était le plus précieux à Arfel afin qu'elle puisse vivre, je lui donnerait donc l'essence même de mon être, mon âme. Car l'âme perdure, et lorsqu'elle est contrôlée... détruit... enfin... elle est le début de la vie, tout ma force est dedans, et c'est de toute manière tout ce que je possède avec... lui.
*Il désigna l'enfant du doigt.*
C'est le seul soutien que je pourrais lui donner. Quitte à ce que cela me détruise complètement.
*Il allait ajouter quelque chose, commençant par au mieux, mais s'arrêta...*
#Et au mieux, je pourrais la guider, en elle, même après ma mort. L'empêcher de se laisser aller...#