par Rodschrek Nakaam Ven 7 Aoû - 3:04
*L'elfe noir fait apparaître la lance et la plante dans le sol puis tout en s'accrochant à elle, observe Elevân, d'un oeil bien différent. Non en temps que supérieur ou ennemi, mais peut être pour la première fois d'égal à égal.*
Il y a une différence entre moi et cette chose, une différence qui change la conséquence de mes actes, une différence qui m'a été apprise par Jetamio.
Je ne veux pas redorer le blason de mon peuple, ou plutôt le peuple qui habite ici. Celui là a perdu la conscience même de ce qu'est la Mort, et il me répugne autant que ce qu'a pu longtemps me répugner le monde vivant.
Cette chose, joue avec le corps et la chair. Comme je l'ai fait jadis en croyant qu'il ne s'agissait que de simple enveloppe sans importance.
Mais il y a une chose que je n'ai jamais fait. Une seule, et j'aimerais que vous le compreniez Elevân. Je ne me suis jamais dressé contre l'équilibre de ce que je me souviens. Je sais que mes souvenirs n'ont plus rien de correct, alors je ne peux promettre ne jamais l'avoir fait tout simplement car j'ai l'impression que tout mon passé n'est qu'une immense mascarade. Mais en émettant l'hypothèse que j'ai pu le faire par le passé, alors ce ne fut pas de mon plein gré.
La Nécromancie ce n'est pas l'art d'aller contre les chose lorsqu'elle est bien utilisée. La Vie et la Mort font partie d'un tout, d'un cycle qu'il ne faut pas briser. Ce en quoi je pense que vous êtes d'accord avec moi. Mais l'ignorance, l'avidité, et la haine détruisent bien souvent ce cycle. Vous défendez la vie en aidant le monde vivant. Mon peuple, et je parle bien du mien, pas de celui vivant à Imvar, se servait du don que nous avait donné la Terre Mère pour aider la vie, en aidant les morts. Nous voyons et entendons l'astral. Les plaintes des morts nous permettaient parfois d'empêcher des catastrophes de se déclarer ou de se reproduire, d'apprendre de nouvelles choses. Nous les aidions aussi à ne pas oublier ce qu'il étaient avant de mourrir, à ne pas se transformer en esprits frappeurs, à les empêcher de se transformer en ce qu'ils détestaient le plus. Conduire les âmes au repos pour ne pas qu'elle deviennent folles, et excecuter des taches vitales ou des souhaits chers qu'elles n'avaient pu effectuer de leur vivant, c'était notre travail.
La resurrection est venue plus tard. La sacromancie est ce qui a rendu le peuple d'Imvar décadent. J'ai l'impression qu'ils ne se rendent pas compte que ce qui part ne revient jamais de la même manière. C'est différent, corrompu. Je me rappelle avoir déjà fait des résurrections, mais je n'ai jamais perdu de vue ce qu'était la Mort. Je ne l'ai fait que par obligation, et pur une durée déterminée. Souvent des demandes, des supplications que j'entendais pour effectuer une cause bien précise qui permettait une fois la tâche accomplie de renvoyer l'âme.
Et en échange, une seule chose. Parfois des services et de nouvelles conaissances.
Aujourd'hui je ne veux pas appeler les esprits. J'utiliserais l'énergie de cette chose pour fabriquer un simple bouclier. Un bouclier dans le monde astral.
Vous êtes très fort dans le monde physique Elevân, je le sens rien qu'en étant près de vous. Mais aujourd'hui c'est le monde dans lequel j'ai vécu qui vous guette et je ne veux pas que les blessures que j'ai reçues nous atteignent. Maintenant je peux me défendre, c'est la différence.